ux vignerons qui n’auraient pas encore posé leurs diffuseurs de phéromones, il est trop tard. La confusion sexuelle contre eudémis et cochylis doit être effectuée avant le démarrage des premiers vols, qui sont déjà en cours dans de nombreux vignobles, comme en attestent les Bulletins de Santé du Végétal (BSV) de ce 27 avril.
« Les papillons ont besoin d'un cumul de températures supérieur proche de 600°C à partir du 1er février pour émerger. Or, ce cumul est maintenant largement dépassé » commence par rappelle le BSV du Val-de-Loire.
Les premières prises d’eudémis ont eu lieu depuis quelques jours pour eudémis sur la partie ouest du vignoble (Benais, Restigné, St Nicolas de Bourgueil) et pour cochylis sur Panzoult. « Dans les autres zones du vignoble, le vol n’a quasiment pas démarré » indique le BSV. La semaine dernière, les vols ont également commencé timidement dans le Saumurois.
Dans le Sud-Ouest aussi. « Sur notre réseau de piégeage, un début de vol d’eudémis est confirmé sur les secteurs de Bellocq-Béarn et quelques rares captures de cochylis ont été relevées sur le secteur d’Irouléguy » signale le BSV Sud-Aquitaine ce 27 avril.
En revanche, à Bordeaux, les premières pontes ont observées dès le 22 avril dans l’Entre-deux-Mers, à Pessac-Léognan et dans le Libournais.
Dans le Languedoc, c’est dans les Pyrénées-Orientales que les tordeuses sont les plus précoces. « Les premiers dépôts de pontes sont visibles dans le secteur de la Plaine Nord et Sud Tech, malgré les températures nocturnes et matinales basses de ces derniers jours qui ont freiné le développement de la végétation » indique le BSV.
En PACA, les premières larves peuvent déjà être observées dans les secteurs très précoces. Il faudra attendre début mai dans les vignobles plus tardifs.


Tous les BSV font le même rappel. « Le piégeage peut donner également une tendance globale de la pression vers de grappe par rapport à la quantité de papillons piégés mais il ne permet pas de définir de manière sûre la pression sur une parcelle donnée ».
Le risque est à surveiller à la parcelle en fonction du nombre de glomérules (les boutons floraux regroupés par des soies et abritant les larves) observées dans 3 à 4 semaines. L’évaluation des dégâts sur les inflorescences ne peut être effective qu’à l’approche de la floraison.
« Compte tenu du gel et de la perte d’inflorescences, il faudra certainement retenir exceptionnellement la fourchette basse à savoir 30 glomérules pour 100 grappes » prévient le BSV Centre-Val de Loire.