Il n’y a rien à inventer, surtout pas ! On va chercher dans les archives, c’est une science de la tradition » plus que de l’innovation pose Pier Paolo Catucci, le responsable de marques des cognacs Camus. Pour sa nouvelle édition limitée à 3 000 bouteilles, "Retour à Saint-Aulaye", la maison familiale a puisé dans les annales de l’appellation Cognac en Dordogne (certaines zones étant incluses dès 1909 dans l’aire délimitée de production). En partenariat avec la commune de Saint-Aulaye, qui a replanté il y a vingt ans 1,5 hectare Colombard pour maintenir une trace de son patrimoine viticole en péril, Camus a développé une eau-de-vie sur-mesure.
Après une première présentation en 2019, du millésime 2015, la maison a finalisé son processus d’élevage et ses techniques de vieillissement. En mettant notamment un arrêt au finish dans un fût de Monbazillac (à la suite des débats animés sur le sujet). Mis en vente ce printemps sur le site de Camus (pour 112 €), le millésime 2016 de cette édition limitée a été élevé pendant quatre ans (il s’agit d’un VSOP) en fûts de chêne issus de la forêt de la Double (en Dordogne).


Après son cognac de l’île de Ré et une eau-de-vie vieillie dans les Caraïbes, la maison Camus achève de se positionner sur les éditions limitées de terroir atypique avec ce "Retour à Saint-Aulaye" Il s’agit de proposer « une expression d’un terroir, un goût lié à la provenance » explique Pier Paolo Catucci, faisant. Avec une approche de monocru et de monocépage, « il y a des choses intéressantes à explorer à Cognac. Cela vaut la peine de chercher de la diversité dans ce grand territoire » conclut le responsable de marques, qui ne cache pas préparer d’autres innovations. Dans la tradition.