éagissant l’annonce du président de la République, Emmanuel Macron, que les enseignants pourront être vaccinés en priorité contre la covid-19, le président de l’Union des Œnologues de France, Didier Fages, indique dans un communiqué que « les [5 000] Å“nologues, les [2 500] sommeliers et d’une manière générale les professionnels de la dégustation doivent être inclus dans les professions prioritaires de ces vaccinations ciblées ».
S’appuyant sur une étude internationale inédite, l’UŒF souligne que le coronavirus touche fréquemment l’odorat de ses malades, pouvant handicaper l’exercice des métiers du vin pendant un temps plus ou moins long*. « Nous avons naturellement bien conscience que les professions de santé, de l’éducation et toute la fameuse "première ligne", méritent une vaccination prioritaire, mais nous pensons que les métiers de la dégustation, avant tout les Å“nologues et les sommeliers, sont particulièrement impactés dans leur activité professionnelle » plaide dans un communiqué Didier Fages. Une lettre demandant officiellement cet accès prioritaire a été envoyée par l’UŒF au premier ministre, Jean Castex, ce 8 février.
Didier Fages propose d’autres actions pour lutter contre ces troubles de l’odorat et du goût. A commencer par leur reconnaissance comme maladie invalidante. L’UŒF appelle ses membres à un renforcement de leur couverture santé et prévoyance et prépare une liste de médecins référents par bassin viticole. L’union souhaite aussi que les Å“nologues consultent chaque année un médecin ORL pour suivre l’apparition de troubles chroniques. Sont aussi prévus le lancement d’un numéro syndical pour l’accompagnement psychologique des personnes touchées et la création d’une plateforme technique d’intérim pour les indépendants.
* : Sont causées des pertes de l’odorat (anosmie) et du goût (agueusie), des baisses de la qualité de l’odorat (hyposmie) et des perceptions olfactives faussées (parosmie).