u premier janvier au sept mars 2021, les ventes de vins tranquilles en Grande et Moyenne Surfaces ont augmenté de 4,9 % en volume et 8,5 % en valeur par rapport au début 2020 selon les dernières données des panels Nielsen. Soit une hausse de 3,4 % du prix moyen sur la période du début d’année. Même tendance pour les vins effervescents, qui du premier janvier au 28 février 2021 enregistrent une du prix moyen de 6,5 %* (avec -1,1 % en volume et +5,3 % en valeur). Une tendance à la valorisation qui se heurte aux prix d’appel affichés ce printemps : 1,69 € la bouteille de Bordeaux chez Lidl, 9,90 € celle de Champagne chez Intermarché… Un apparent paradoxe qui s’explique par un marché à deux vitesses : les consommateurs qui comptent leurs sous en temps de crise sanitaire et ceux qui mettent à profit les dépenses qu’ils ne peuvent plus effectuer en restaurant, covid oblige.
« Les acteurs du marché devront plus que jamais répondre aux besoins hétérogènes des consommateurs : comme le reste des rayons, le vin s'adresse à deux “France” qui se dessinent depuis un certain temps désormais » prévient dans une note, Jean Glussot, directeur chez NielsenIQ.
L’analyste pointe ainsi que « les enseignes doivent s’adresser d’une part à des foyers contraints pour lesquels il est impératif de mettre en avant une offre abordable, et d’autre part à des foyers plus préservés qui, ne pouvant plus consommer de vins dans les bars et restaurants, n'hésitent pas à mettre quelques euros de plus pour une meilleure bouteille et ainsi, se faire plaisir ».
A noter que la croissance des achats de vins tranquilles continue de se concentrer sur les réseaux digitalisés et de proximité ce début d’année. Les ventes en Drive augmentent de +66,5 % ceux du proxi de +13,2 %. Restent en retrait les plus grandes surfaces : supermarchés (+9,5 %) et hypermarché (+1,9 %).
* : Cette hausse du prix moyen est de +2,5 % pour les champagnes (avec +12 % en valeur et +9 % en volume).