’est de guerre lasse que les Vignerons Indépendants de France annoncent annuler les sept salons qui devaient se tenir ce printemps. « Les conditions sanitaires ne sont clairement pas réunies et les pouvoirs publics ne sont pas en capacité de nous donner de réponse suffisamment tôt. Pour ne pas être dans une situation de ballotage comme l’an passé, nous avons dû nous résoudre à annuler les salons » indique Pierre-Antoine Giovannoni, le vice-président en charge des salons au sein des Vignerons Indépendants.
En tout, sept salons sont annulés, après avoir été reportés du début d’année au printemps avec l’espoir d’arriver à la sortie de pandémie de covid-19. Pas de salon grand public à la porte de Versailles du 10 au 13 juin prochains (à la suite du report de l’évènement de Champerret), ni d’évènements à Nogent-sur-Marne (20 avril-2 mai), Rennes (28-30 mai), Strasbourg (4-7 juin), Mandelieu (18-20 juin), Bordeaux (25-27 juin) et Lyon (2-4 juillet).
« Notre organisation et nos adhérents ne peuvent pas prendre le risque d’investir avec les dernières annonces [de durcissement du confinement] et le manque de visibilité » pointe Jean-Marie Fabre, le président des Vignerons Indépendants de France. Qui souligne que ces annulations signifient que « des dizaines de milliers de cols ne seront pas vendus et des millions d’euros de chiffre d’affaires ne seront pas réalisés ». Les ventes directes durant les salons représentent en moyenne 15 % du chiffre annuel des vignerons indépendants note Pierre-Antoine Giovannoni. N'ayant pu tenir de salons en 2020, l'organisateur donne rendez-vous à la filière et à ses clients en octobre prochain, pour les salons d’automne : « on peut penser que les conditions sanitaires et le taux de vaccination permettront de reprendre sur de bonnes bases… »
Face à cette perte d’activité, les caves particulières demandent un soutien gouvernemental renforcé. Notant que les perspectives de réouverture du réseau des Cafés Hôtels et Restaurants (CHR) s’éloignent à nouveau, Jean-Marie Fabre appellent l’exécutif à renforcer ses mesures d’aides transversales (exonérations de charges, Prêt Garanti par l’Etat, accès aux fonds de solidarité…). « Notre secteur d’activité n’est pas fermé administrativement, mais contraint par fermetures administratives » conclut le président des Vignerons Indépendants.