Les stocks de vin dans l'Union sont élevés alors que dans 5 à 6 mois, nous récolterons le nouveau millésime 2021 » alerte dans un communiqué l’Association Générale de la Production Viticole (AGPV), prévenant que « la durée de la crise sanitaire liée au Covid-19 cause de graves dommages à long terme au secteur vitivinicole européen en raison de son lien fort avec les secteurs de la restauration, le tourisme et l’évènementiel, secteurs eux-mêmes totalement à l’arrêt depuis des mois ».
Face à ces perspectives inquiétantes, l’AGPV demande à la France de peser sur Bruxelles pour débloquer de nouveaux fonds afin de financer les mesures de gestion du marché vitivinicole mises en place depuis un an (distillation de crise et stockage privé). Concrètement, la filière du vin français demande le « renforcement du budget du programme national d’aide vin […] pour que chaque Etat Membre puisse mettre en œuvre les mesures les plus adaptées à sa situation de marché. La prolongation d’un an des règlements de crise pour disposer des outils juridiques et réglementaires nécessaires à la gestion de cette crise. »


L’AGPV demande également « la mise en place d’un fonds de compensation pour le préjudice causé à la filière par les taxes américaines dans le cadre du conflit Airbus-Boeing. » Si sur ce dernier point la Commission Européenne a réussi à négocier un moratoire de quatre mois avec les États-Unis, « les exportateurs français vers les Etats-Unis ont perdu près de 700 millions d’euros de chiffre d’affaires » à cause de cette surtaxe rappelle le communiqué.
Pour répondre aux défis économiques de 2021, l’AGPV souhaite que « lors de la prochaine réunion du Conseil des ministres de l'Agriculture de l'Union Européenne, la possibilité de déclencher des fonds extraordinaires pour le secteur vitivinicole soit à l'ordre du jour ». Cette réunion est prévue le 22 mars prochain.