uitte à atterrir dans les étoiles, François de Conti vise la lune. « Nous en sommes au tout début de l’aventure, nous n'avons pas la garantie de réussir, mais c'est exaltant » lance le vigneron de Dordogne.
Dans quelques semaines, il recevra au Château Belles Filles un doctorant de l’Université de Pau pour travailler sur la capacité des plantes à extraire du cuivre. En plus de décontaminer les sols, leur objectif est de récolter ces plantes, de les sécher, et d’utiliser leurs extraits comme des fongicides naturels, en alternative à la bouillie bordelais.
Le binôme va d’abord passer en revue tous les essais conduits sur le sujet pour savoir quelles espèces semer. « L’idéal serait de trouver 3 ou 4 plantes métallophytes natives de Nouvelle-Aquitaine, avec une bonne capacité d’extraction du cuivre et dont le cycle s’adapte bien au calendrier cultural du vignoble » détaille François de Conti.
Le doctorant utilisera des capteurs et techniques d’imagerie et de spectroscopie d’absorption des rayons X pour vérifier que le cuivre est bien prélevé par les plantes.


Le vigneron ne pourra quant à lui pas compter sur des outils aussi sophistiqués pour trouver comment utiliser les plantes arrivées à maturité.
« Je vais devoir tout inventer, de la méthode de récolte jusqu’à la manière de réemployer le cuivre lors de traitements anti-mildiou, en passant par le séchage et l’extraction du métal » liste François de Conti, qui donne rendez-vous à Vitisphere dans 3 ans.