ous les six mois, les autorités américaines procèdent à une réévaluation des mesures de rétorsion appliquées dans le cadre du conflit Airbus-Boeing. Sachant qu’en janvier l’administration américaine du président Donald Trump avait augmenté les droits additionnels sur certains produits, l’USTR a estimé qu’il n’était pas nécessaire de revoir la liste des produits visés ce mois-ci, tel que le système dit ‘carousel’ les y autorise.
Tout en exprimant son soulagement quant à la décision de l’administration du nouveau préident Joe Biden de ne pas augmenter de nouveau les droits ou d’en étendre la portée, l’association nationale des importateurs de boissons aux Etats-Unis (NABI) affirme regretter que la nouvelle administration n’ait pas saisi l’opportunité de faire preuve de bonne volonté face aux propositions de l’Union européenne.


Celle-ci avait, en effet, préconisé un moratoire de six mois sur l’application de droits additionnels des deux côtés de l’Atlantique, en attendant de trouver une issue à ce conflit. Evoquant une « occasion manquée » du côté des Etats-Unis, le président de la NABI, Robert Tobiassen, a affirmé que, soit un moratoire américain soit l’abrogation des droits supplémentaires appliqués au 12 janvier 2021 aurait permis « d’envoyer un signal conciliant » envers l’Union européenne. « Ces petits pas renforceraient la bonne volonté et créeraient ainsi un sentiment plus positif lors des négociations en vue d’un règlement », a-t-il expliqué par voie de communiqué.
De son côté, l’USTR a indiqué : « Nous savons qu’il y a un grand intérêt à résoudre le conflit Boeing-Airbus des deux côtés de l’Atlantique et l’USTR se réjouit de travailler avec ses alliés européens pour trouver un résultat qui permette d'uniformiser les règles du jeu une fois que la nomination de l'ambassadeur Tai aura été confirmée ». La candidature de Katherine Tai, proposée par le président Biden au poste de représentante au commerce, doit encore être validée par le Sénat. Tout aussi remonté contre l’injustice de ces surtaxes que ses homologues européens, Robert Tobiassen a ironisé que « le seul lien entre les avions et les boissons alcooliques, c’est qu’on peut en acheter pendant un vol ».