ans le cadre des surtaxes américaines, « je souhaite, je l’ai redit à la Commission Européenne encore récemment, que [les viticulteurs français] puissent bénéficier d’un fonds de compensation européen » affirme Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, ce 2 février devant la commission des affaires économiques du Sénat. Interpelé par le sénateur charentais Daniel Laurent sur le conflit aéronautique transatlantique qui pénalise le vignoble, l’ancien ministre de l’Agriculture martèle qu’« il n’est pas normal que lorsque les viticulteurs français sont touchés par des sanctions aussi pénalisantes, il n’y ait pas rapidement une réponse sous forme de fonds de compensation ».
Une ligne stratégique confirmé le jour même à l’Assemblée Nationale par le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie : « il faut aussi que l’Union européenne assume ses responsabilités en soutenant financièrement la filière. Cela fait un an que nous le demandons à la Commission. Les échanges se poursuivent et nous devons obtenir satisfaction. » Interpelé par le député médocain Benoit Simian sur les négociations avec la nouvelle administration américaine, le ministre de l’Agriculture ajoute qu’« il faut parvenir à une désescalade dans nos négociations avec les Américains, sans faire preuve de naïveté. Nous devons montrer que nous sommes prêts à réagir tout en cherchant l’apaisement. »


Sur ce dossier, Bruno Le Maire indique aux sénateurs avoir « eu un premier échange avec la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, elle n’est pas directement en charge du dossier, mais son homologue chargé du Commerce n’a pas encore été confirmé par le Sénat. Je lui ai immédiatement indiqué que ce sujet fait partie des priorités absolues de la France. Que nous voulions sortir de la logique de conflit commercial entre la France et les Etats-Unis, entre les Etats-Unis et l’Europe qui ne faisait que des perdants. »
Confiant, Bruno Le Maire partage son « bon espoir que nous pouvons faire bouger les choses dans les semaines à venir et que nous parviendrons à un règlement du conflit Boeing-Airbus qui pénalise les deux compagnies, qui pénalise les deux continents et ne fait qu’un seul vainqueur, c’est le constructeur chinois Comac. »