force de mobilisation et de revendications, le sujet des surtaxes américaines sur les vins et spiritueux français en rétorsion aux subventions Airbus devient incontournable. « Le dossier qui empoisonne tout le monde, c’est celui de la surenchère tarifaire et des taxes sur l’acier, le numérique, Airbus et plus singulièrement notre secteur viticole » estime Jean-Yves Le Drian, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères dans un entretien au Journal du Dimanche. Alors que le vignoble demande l’intervention rapide de la diplomatie européenne pour enrayer la surenchère de taxes (seule la Commission Européenne pouvant négocier ces questions), Jean-Yves Le Drian indique au JDD que « si on pouvait rapidement trouver une méthode qui permette de régler ce contentieux avec l’Europe et la France, ce serait un pas en avant. Cela peut prendre du temps mais, en attendant, on peut toujours décréter des moratoires. »
Également évoquée à Bruxelles, notamment par des eurodéputés de la commission Agriculture proposant à la Commission un moratoire de six mois, cette idée de suspension bilatérale des mesures de rétorsion permettrait de calmer le jeu. Et d’ouvrir un cycle de négociations plus sereines avec la nouvelle administration américaine (le président Joe Biden prenant ses fonctions ce 20 janvier). Alors que les Etats-Unis mettent en place ce 12 janvier une taxe de 25 % pour tous les vins tranquilles, des mousseux et certains spiritueux dans le cadre du conflit Airbus, la Commission Européenne pourrait imposer de 25 à 50 % certains spiritueux américains pour le contentieux sur l’acier et l’aluminium.


« La priorité absolue demeure d’obtenir la suspension immédiate des droits additionnels sur les vins et spiritueux et la fin de la surenchère. Nous nous en remettons au président de la République pour que le sujet soit expressément évoqué lors son premier échange avec son nouvel homologue américain » interpelle, de nouveau, le Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC)