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"Un jeune peut être passionné par le vin et en parler de manière accessible" (à 300 000 abonnés sur TikTok)
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Émile Coddens
"Un jeune peut être passionné par le vin et en parler de manière accessible" (à 300 000 abonnés sur TikTok)

À 23 ans, le second de chai du domaine Plou et fils (75 ha en Touraine) enchaîne les vidéos virales sur l’application à la mode pour les jeunes. Avec pédagogie et humour, le créateur de la chaîne Le.Vigneron touche un public avant tout intéressé par la culture du vin.
Par Alexandre Abellan Le 16 février 2021
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C

omment définiriez-vous TikTok pour ceux qui ne le connaissent ou ne l’utilisent pas ?

Émile Coddens : C’est une plateforme qui est beaucoup utilisée par les jeunes. C’est cool, ce ne sont pas les internautes qui vont chercher les infos, mais les infos qui vont tomber sur des gens qui n’auraient pas forcément cherché ces infos. Que l’on ait 5 ou 100 000 abonnés, on a tous une chance que sa vidéo devienne virale. Il faut juste que beaucoup de gens la regardent jusqu’au bout, commentent, partagent, s’abonnent… Pour moi, la première vidéo qui a marché, avec un million de vues, expliquait pourquoi on crache quand on déguste du vin. Ça m’a permis d’être identifié.

 

D’où vous est venue l’idée de vulgariser la culture du vin sur TikTok avec ce parti-pris de questions simples et de réponses faciles d’accès ?

Je travaille à la cave Plou et Fils (à Chargé, Indre-et-Loire), qui accueille beaucoup de visiteurs. Quand je fais la visite, notamment aux groupes scolaires qui n’ont pas forcément envie d’être là, je vois qu’il est possible de leur décrocher un sourire ou de leur faire enlever leurs écouteurs. Comme tout le monde dans ma génération, j’ai téléchargé Tik Tok lors du premier confinement. Comme il n’y avait plus de visite, je me suis dit que je pouvais lancer ma chaîne. Je l’ai créée en septembre.

Ce que j’essaie de monter, c’est que le vin est accessible à tout le monde. Il faut mettre à l’aise la personne en face de soi. Le vin est un produit phare qui représente la France. C’est cool d’ouvrir ce monde aux jeunes sans que ce soit de la picole. En commentaire, quelqu’un m’a dit qu’il aimait mes vidéos sans boire de vin. J’en ai fait une vidéo, qui a fait un million de vues ! La moitié de mes spectateurs ne boivent pas de vin, parce qu’ils sont trop jeunes, n’en ont pas envie ou sont musulmans. Le monde du vin intéresse beaucoup.

 

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer sur TikTok plus que sur un autre réseau social, comme Facebook, Instagram ou Twitter ?

J’ai préféré TikTok parce que c’était tout nouveau et que personne n’y faisait de vidéos sur le vin. Il y avait une place, j’ai eu la bonne idée au bon moment. Aujourd’hui, je ne suis pas loin des 300 000 abonnés.

 

Ces chiffres impressionnants vous ont permis d’être interviewé par Quotidien (ce 10 février). Est-ce la consécration ?

Je suis dans un autre monde ! C’est la première fois que l’émission accueillait quelqu’un du vin sur son plateau. J’étais stupéfait quand ils m’ont contacté pour participer. Ça s’est bien passé, j’ai pu montrer qu’un jeune peut être passionné par le vin et en parler de manière accessible. Je n’ai pas la gueule de l’emploi, je n’ai pas des bretelles, un gros ventre et une moustache.

 

La filière vin découvre TikTok comme moyen de communication. Pour toucher un nouveau public, quelles sont les actions à privilégier. Et à éviter ?

Il ne faut pas être trop cadré ou encyclopédique dans son discours. Il faut cibler un sujet et l’expliquer clairement, pour être facilement compris par tous avec le moins de mots techniques. Je conseille d’être soi-même, de ne pas jouer un rôle. Ça se voit.

 

Quels conseils donneriez-vous à un jeune intéressé par vos vidéos et se posant la question de rejoindre la filière ?

Il ne faut pas avoir peur de s’intéresser au monde du vin. Toutes les écoles sont ouvertes*. Ce n’est pas parce que l’on ne vient pas du milieu que l’on ne peut pas y réussir. Quand on se lance dans des études sur le vin et que l’on n’y connait rien, on risque de faire des stages qui ne sont pas intéressants  comme certains que j’ai vécu. Mais il faut faire le dos rond et tout vient après.

 

* : Émile Coddens est titulaire d’un bac pro vigne et vin du lycée agricole d’Amboise et du BTS viti-œno du lycée agro-viticole de Blanquefort.


 

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