e 8 février, le Conseil des ministres européens de l’Agriculture s’est positionné, via son comité technique, sur une prolongation du régime des autorisations de plantation nouvelle de vignes jusqu’en 2045. Proposant initialement de rallonger de 2030 à 2040 la durée du système d’encadrement du potentiel viticole communautaire, le Conseil fait un pas en direction du Parlement européen. Ce dernier soutenant une prolongation jusqu’en 2050.
Ce début de consensus européen doit désormais être acté par le trilogue, l’instance de négociation entre la Commission, le Conseil et le Parlement de l’Union Européenne. L’inscription de ce prolongement dans la prochaine Politique Agricole Commune (PAC) est très probable indique-t-on au ministère français de l’Agriculture. Julien Denormandie, « le ministre étant favorable à, et s’étant battu pour, une prolongation du régime des autorisations au-delà de 2030, avec une augmentation limitée à 1%, il soutient clairement cette proposition de compromis » précise-t-on rue de Varenne.
Pour clore la prolongation des autorisations de plantation nouvelle de vignes après 2030, la balle est dans le camp de la Commission Européenne. Cette dernière proposait dernièrement un doublement du plafond annuel de croissance viticole, de 1 à 2 % des surfaces pour chaque Etat membre. « Une proposition qui n’a été retenue ni par le Parlement européen ni par le Conseil » précise le ministère de l’Agriculture.
En vigueur depuis le premier janvier 2016, le nouveau dispositif d’encadrement de la croissance viticole est « un mécanisme indispensable pour adapter l’offre à la demande de vin et éviter ainsi le retour aux épisodes de surproduction du vingtième siècle » explique un communiqué de la commission des affaires européennes du Sénat. Dont le président, le sénateur Jean-François Rapin (Les Républicains, Pas de Calais) souligne que « la Commission européenne doit se rallier à son tour à cet heureux compromis, d’autant plus que le secteur de la vigne est très durement frappé en France par la crise économique, ainsi que par les sanctions commerciales américaines ».




