Newsletters
Magazine
Article réservé aux abonnés 
ancer un nouveau cocktail à l’aube de la Saint-Valentin ? Une bonne idée évidemment… En temps normal. Sauf que la stratégie commerciale des Cousins de France, une toute nouvelle société nantaise, vient se heurter à la crise sanitaire et à la fermeture des bars et restaurants. Et c’est donc dans les linéaires de la grande distribution du grand-ouest que l’ingrédient principal de ce nouveau cocktail, baptisé O’Ligery (à prononcer à l’anglaise) sera disponible.
Cette inédite entreprise de négoce a été créée fin 2020 par sept associés issus de deux exploitations viticoles du Muscadet : les domaines Poiron-Dabin (Château-Thébaud) et Champ-Chapron (Divatte sur Loire), qui ont investi plus de 100 000 euros pour lancer leur affaire.
Malgré le choix de la raison sociale des Cousins de France, aucun lien de parenté entre les familles Poiron et Suteau. “On a des liens, parce qu’on est vignerons en Muscadet, Vignerons indépendants, HVE, tout cela nous lie” sourit Sandrine Poiron, la présidente de la SAS. C’est aussi un clin d’œil à leur partenaire du cocktail, la coopérative américaine Ocean Spray, productrice du jus de cranberry. “Il y a les cousins de France et les cousins d’Amérique” glisse Olivier Suteau, le directeur général.
“A l’occasion d’une rencontre avec les dirigeants de la coopérative, on a eu l’idée de créer un cocktail à partir du cranberry, en créant de notre côté le meilleur vin avec lequel on pourrait l’accorder. On a fait des essais pour parvenir à un assemblage de cépages blancs, dont la formule restera bien évidemment un secret de famille, avec 24 grammes de sucres résiduels. C’est un vin qu’on peut également boire seul”. Ligery est un vin de France, commercialisé 14,50 €.
Après un travail avec des barmens et des mixologues, la recette du O’ligery est née (sur un lit de glace, 13 cl de Ligery, 9 cl de jus de cranberry, 2 cl de Sprite, 2 quartiers de pamplemousse). “On voulait un cocktail faiblement alcoolisé, on ne dépasse pas les 5”.
Les 10 000 premiers cols du vin Ligery ont été mis en bouteilles fin janvier. 10 à 15 000 devraient suivre d’ici la fin du semestre. Un agent commercial a été recruté pour développer les ventes en GD, en attendant la réouverture des bars et restaurants.
