a vingt-huitième édition du salon Millésime Bio a ouvert ses portes ce 25 janvier à 9 heures pour trois jours d’évènement numérique. Un Format 100 % digital qui est « une première mondiale pour un salon de cette envergure » souligne Nicolas Richarme, le président de l’interprofession Sudvinbio. L’évènement est toujours le plus grand salon du vin bio dans le monde confirme Jeanne Fabre, la présidente de la commission Millésime Bio, qui annonce 1 004 exposants (à 80 % français).
Si le salon digital accueille moins de stand que l’édition physique de 2020 (avec 1 300 exposants), l’organisatrice souligne réunir plus de 40 % de l’offre française de vins bio (« sensiblement équivalant à un salon habituel »). Indiquant que les chiffres de visiteurs inscrits et de rendez-vous validés évolueront jusqu’à la fin des trois jours de salon, Jeanne Fabre précise que 2 500 à 3 000 visiteurs étaient préinscrits (pour moitié étrangers) et que 1 000 acheteurs se sont connectés lors de la première heure du salon.


« Pourquoi 100 % digital ? On aurait pu décaler, sans avoir pour autant l’assurance de le faire et une date cohérente pour que les vignerons fassent du business. Il a bien fallu prendre une décision » explique Nicolas Richarme, qui ne voulait surtout pas d’« une année blanche. Aujourd’hui il y a une grosse crise économique qui arrive, il fallait quand même offrir un service économique, une plateforme où les vignerons puissent faire du business. »
Proposant un salon digital permettant des rendez-vous et échanges libres en visioconférence, Millésime Bio laisse à ses exposants le soin de réaliser les expéditions d’échantillons après l’évènement. Soit un décalage entre les premiers échanges et la dégustation qui n’est pas un problème pour Nicolas Richarme : « on le voit même sur un salon physique, les gens qui arrivent [sur votre stand] regardent en premier l’étiquette, comment vous produisez, quels sont vos tarifs… Si vraiment tout colle, la dégustation vient en dernier. La dégustation se fera ici par envoi une fois que les vignerons et visiteurs auront pris un premier contact. »
Si le numérique met à distance les participants d’un salon, ce format digital donne également accès à l’évènement à des visiteurs et exposants qui n’auraient pas fait l’investissement et le déplacement souligne Jeanne Fabre. Ouvrant ses conférences en ligne, le salon compte ainsi toucher un nouveau public. Le numérique présente des avantages souligne l’organisatrice, évoquant « la baisse de l’empreinte carbone et la possibilité d’accéder à des personnes ne pouvant pas se déplacer. Peut-être innovera-t-on avec un salon à la double entrée, physique et digitale. »
« Je ne sais pas de quoi sera fait l’avenir sera fait, mais je pense qu’il en restera une partie de l’expérience que vous êtes en train de mener. Elle pourra venir en complément d’un salon, même s’il est physique » renchérit Jean-Louis Cazaubon, le vice-président de la région Occitanie délégué à l'agroalimentaire et à la viticulture.