En 2020, des symptômes d’excoriose ont été signalés dans 34 parcelles sur les 50 suivies, traitées ou non traitées » indique le Bulletin de Santé du Végétal (BSV) charentais du 21 janvier consacré aux maladies du bois.
Après 4 années de baisse, la maladie a progressé l’an passé. En moyenne, 4.8 % des ceps sont touchés contre 1.3 % en 2019. Ces chiffres doivent être analysés avec du recul. Selon les vignobles, la situation varie de 0 à 42%. En 2019, les techniciens n’avaient par ailleurs observé que 23 parcelles.


Lors d’observations réalisées fin mai-début juin, les techniciens de la FREDON, des deux Chambres d’Agriculture, de la FDCETA 17, et de l’entreprise Fortet-Dufaud ont confirmé l’augmentation des symptômes d’eutypiose amorcée en 2019 après une longue période de baisse. 8,1% des ceps sont désormais atteints.
« Les symptômes restent plutôt faibles, avec peu d’impact sur la productivité » rassure le BSV, rappelant aussi que l’observatoire des maladies du bois créé en 2003 a été élargi en 2018 à 40 parcelles, soit 15 532 ceps. « Il a aussi été rajeuni, afin d’être plus représentatif du vignoble. La moyenne d’âge de ses parcelles est désormais de 24 ans ».
En septembre 2020, les techniciens ont constaté une faible expression d’esca et/ou BDA. Ils ont compté une moyenne de 6,8 % des ceps touchés sur l’ancien réseau, en très légère hausse par rapport à 2019, mais bien loin des quasi 13% de 2012 et 2017. « Et l'augmentation est principalement due aux symptômes d’esca « faibles ». A l’inverse, les symptômes forts voire apoplectiques d’esca ont eu tendance à diminuer sur le réseau de 26 parcelles » précise le BSV.
Le total de ceps morts ou absents atteint 5.2 % sur l’ensemble du réseau. « Même s’ils augmentent d’année en année avec l’âge des parcelles, les remplacements ne compensent pas la mortalité » concluent les rédacteurs du bulletin.