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Une recrudescence d'excoriose
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Maladie
Une recrudescence d'excoriose

Les symptômes d’excoriose sont particulièrement présents cette année.
Par Christelle Stef Le 04 avril 2016
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Une recrudescence d'excoriose
La maladie forme des crevasses à la base des sarments - crédit photo : CA 21
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ans beaucoup de vignobles, vignerons et techniciens observent une recrudescence de l’excoriose. « Le nombre de parcelles atteintes est plus important que d’habitude avec des intensité de la maladie très forte, puisque dans certaines situations tous les coursons sont touchés, ce qui est très rare », note Jacques Oustric, de la chambre d’agriculture du Gard. C’est dans le nord du département où le printemps 2015 a été très humide, qu’il y a le plus de symptômes. Le grenache est le plus concerné, mais la maladie est également présente sur d’autres cépages comme le sauvignon ou la syrah.

"Certains yeux de la base risquent de ne pas débourrer"

Situation similaire dans les Pyrénées-Orientales. « On a vu cet hiver des parcelles très touchées. Dans celles-ci, le risque de casse en cas de vent est accru », indique Marc Guisset, de la chambre d’agriculture. Dans le Sud-Ouest, « Cela fait quelques années que l’on note une recrudescence de la maladie sur les cépages sensibles comme le loin de l’œil ou le duras. Les dégâts sont parfois impressionnants. Ils sont d’autant plus graves dans les parcelles taillées en cordon », explique Olivier Yobrégat, de l’IFV pôle Sud-Ouest. Explosion de symptômes également dans les vignobles du Centre. Cette situation est liée à la survenue d’un gros orage le 1er mai l’an passé où 50 à 100 mm d’eau sont tombés. « A cette période, la vigne était à « 4 à 5 feuilles étalées », un stade où normalement la vigne n’est plus sensible à la maladie. Néanmoins il y a eu beaucoup de contamination et une forte sortie de symptômes.  Certains yeux de la base des rameaux risquent de ne pas débourrer », craint François Dal, de la Sicavac à Sancerre.

Des seuils théoriques d'intervention dans certaines régions

La maladie est également bien présente en Alsace, en Bourgogne, dans le Maine et Loire, dans le vignoble de Cognac, dans le Bergeracois et dans le Jura. « Nous n’avons pas encore fait de comptage précis. Mais quelques viticulteurs nous ont d’ores et déjà contactés pour avoir des conseils sur les traitements », précise Marie Darnand, de la société de viticulture du Jura.

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Rappelons que la maladie se traduit par la présence de croûtes noires et de lésions brunâtres sur les rameaux qui rappellent les « tablettes de chocolat ». Les bois peuvent aussi blanchir, avec dessus  la présence de petites ponctuations noires : ce sont les pycnides de Phomopsis viticola, le champignon responsable de la maladie. En hiver, des crevasses apparaissent à la base des rameaux.

Certaines régions ont défini des seuils théoriques d’intervention. C’est le cas par exemple en Aquitaine où il est de 20 % de rameaux contaminés laissés à la taille. Dans le Var il est de plus de 10 % de coursons présentant des symptômes. En Bourgogne, il de 10 % de pieds atteints.

Deux stratégies possibles

La stratégie de lutte se raisonne au cas par cas. « On a appelé les viticulteurs à être vigilants et à regarder leurs parcelles », indique Jacques Oustric. Dans les parcelles vraiment très atteintes, les techniciens recommandent donc une protection phytosanitaire, surtout si des pluies sont annoncées. « Deux stratégies sont possibles : soit une application avec un produit à base de fosétyl lorsque 40 % des bourgeons sont au stade « éclatement des bourgeons », soit deux applications de soufre : la première lorsque 50 % des bourgeons sont au stade « éclatement des bourgeons », la deuxième lorsque 50 % des bourgeons sont au stade « deux à trois feuilles étalées », indique Marc Guisset. Dans le cadre d’une stratégie à deux traitements, il est également possible d’appliquer des produits de contact à base de métirame, de mancozèbe, de folpel ou de manèbe.

« On recommande aux viticulteurs de privilégier plutôt le soufre, car il a aussi un effet acaricide. L’idéal est de l’appliquer avec un pulvérisateur à dos pour bien mouiller les baguettes », recommande Marie-Noëlle Lauer, de la chambre d’agriculture d’Alsace.

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