Symptômes
La maladie se manifeste sur les premiers entre-nœuds de la base des rameaux.
Au printemps, les symptômes sont discrets et peu caractéristiques : ce sont de petites taches corticales, arrondies ou linéaires, dont la couleur noirâtre tranche avec le vert tendre des jeunes pousses.
Ces lésions évoluent pour donner 3 types de nécroses :
Lors de l'aoûtement des rameaux, des crevasses plus ou moins profondes se forment au niveau des nécroses et un étranglement circulaire fragilise le rameau.
En automne, un blanchissement cortical du sarment à partir de sa base est observé. Ces plages d'écorces blanchies présentent des ponctuations noires : ce sont les pycnides, fructifications du champignon.
L'excoriose peut atteindre les pétioles et les nervures des jeunes feuilles, ainsi que le pédoncule des jeunes grappes qui portent alors des nécroses noirâtres, allongées et légèrement déprimées.
Nécroses en fuseau (Photo SPV Aquitaine)
Nécroses en croutes ((Photo SPV Aquitaine)
Nécroses statifiées ("tablettes de chocolat") ((Photo SPV Aquitaine)
Après la véraison, les rafles peuvent être contaminées, se recouvrent de ponctuations noires et les baies peuvent se dessècher.
Les dégâts sont liés à la localisation des symptômes aux premiers entre-nœuds des rameaux. Au printemps, ils entravent le débourrement des yeux de la base et, en été, occasionnent une cassure des sarment par l'action du vent ou des pratiques culturales.
Biologie
La conservation de Phomopsis viticola est assurée sous deux formes :
La dissémination de l'Excoriose est réalisée par la pluie. Les fortes rosées peuvent aussi y contribuer.
Une humidité supérieure à 95% est nécessaire mais sur le terrain, l'humectation des organes de la plante et une température de 8 à 10°C sont suffisante. La sensibilité de la vigne est maximale dès le stade feuilles étalées : ce sont donc les jeunes pousses qui sont le plus exposées.
Pour en savoir plus sur les stratégies de lutte, consulter la fiche :
Excoriose : Lutte