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Grève en cours
Le plan social de Verallia bloque à Cognac

Réduisant sa production en France, le groupe verrier fait face à deux mois de grève à Châteaubernard, où la CGT refuse le licenciement sec d’une vingtaine de salariés. Bercy indique être vigilant sur l'issue du conflit.
Par Alexandre Abellan Le 21 janvier 2021
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Le plan social de Verallia bloque à Cognac
A

nnonçant un plan social fermant un four et touchant 150 postes sur ses sept usines françaises l’été dernier, le groupe Verallia indique buter cet hiver sur le site de Châteaubernard (Charente). Ex-Saint Gobain, l’usine de Cognac doit se séparer d’une vingtaine de postes, les propositions de reclassements internes et de départs volontaires n’ayant pas permis d’atteindre l’objectif du plan de départ indique la direction. Refusant ces départs secs, la CGT mène depuis le 24 novembre une grève illimitée qui court encore, « conduisant à l’annulation de plusieurs commandes de clients importants pour Verallia Cognac et fragilisant le site à court et moyen terme » précise un porte-parole de Verallia.

Dans un communiqué, la Fédération du Verre et de la Céramique de la CGT, s’indigne que « le site de Cognac paie le plus lourd tribut de la restructuration du groupe verrier Verallia en France avec un four qui fermerait à partir de mars 2021 et plus de 80 postes supprimés (dont encore près de 25 licenciements secs à ce jour) » et s’inquiète « du manque de perspectives  données pour la prochaine reconstruction du four d’extra-blanc de Cognac (celui qui fabrique les bouteilles très haut de gamme de Cognac et de spiritueux) qui devait intervenir initialement en 2022 : sera-t-il bien reconstruit en 2022 ? »

Dernières négociations

S’étant engagé à trouver des solutions individuelles aux salariés concernés et à proposer de nouvelles compensations (ainsi qu’à conserver 5 emplois sur les 20 visés), Verallia dénonce une logique « jusqu’au-boutiste » de la CGT, qui a refusé de signer un accord ce début janvier 2021. « Ces dernières négociations représentaient une ultime tentative de la direction pour arrêter le conflit, mais Verallia s’est heurté à une logique jusqu’au-boutiste de l’organisation syndicale CGT locale qui refuse toute négociation qui n’aboutirait pas à zéro licenciement » indique un représentant de Verallia, précisant que « ces propositions ne seront donc pas mises en œuvre et il appartiendra à chacun d’assumer la responsabilité de ses décisions ».

« La CGT s’interroge publiquement sur la stratégie sociale de la direction misant successivement sur le pourrissement du mouvement de grève (un échec puisque la grève de Verallia Cognac est la plus longue historiquement et se poursuit) puis sur le durcissement en annonçant l’arrêt des discussions ce 9 janvier » répond un communiqué syndical, estimant qu’ « il est désormais nécessaire que les discussions reprennent afin de trouver un compromis honorable dans l’intérêt économique, social et industriel de l’entreprise ».

Vigilance de Bercy

Répondant ce 19 janvier à une question parlementaire*, le ministère de l’économie indique que « le gouvernement sera vigilant à la tenue des engagements de Verrallia pour trouver une issue positive aux 20 salariés restants concernés par le plan de restructuration ainsi qu’à ses conditions sociales ». Reprenant des arguments de Verallia, Bercy ajoute que « depuis plusieurs années, l’absence de réorganisation de la production au sein de Verallia, a conduit certains acteurs de l’agro-alimentaire ou du monde des vins et spiritueux, à se tourner vers des verriers étrangers plus compétitifs, opérant dans les pays limitrophes (33 % d’imports sur le marché français en 2019) » et que « depuis 2016, Verallia a investi 262 M€ dans ses usines verrières en France, dont 15 M€ pour la reconstruction de l’un de ses fours sur le seul site de Cognac en 2020 ».

 

 

* : Celle du 11 août 2020, posée par le député charentais Jérôme Lambert (Parti Socialiste), qui s’inquiète d’« un plan de licenciements prévoyant la suppression de près de 200 emplois en France à Châteaubernard, où une fermeture de four est programmée, et dans le Lot ».

 


 

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