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Le dépérissement du grenache à la loupe
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Programme de recherche
Le dépérissement du grenache à la loupe

Le grenache souffre d’une mortalité préoccupante. Le programme de recherche Dep Grenache vise à en déterminer les causes.
Par Christelle Stef Le 23 novembre 2020
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Le dépérissement du grenache à la loupe
L

e grenache, cépage phare du Sud de la France dépérit de manière inquiétante depuis quelques années. « A l’échelle des Bouches du Rhône, on estime que cela provoque 10 % de pertes de rendement », explique Jean-Claude Pellegrin, coopérateur à Lambesc et président de la commission viticulture de la chambre d’agriculture du département.

Taux d'esca importants

« Lors des prospections flavescence dorée, on se rend compte que beaucoup de pieds de grenache sont atteints d’esca. Et on n’a pas besoin de les chercher pour les trouver. Par exemple dans une parcelle située sur la commune de Lançon de Provence plantée en 2001, 15 % de pieds manquent et 3 % sont atteints d’esca. Dans une autre plantée en 2007, 2 % des pieds expriment de l’esca. Aujourd’hui dès que l’on entre dans une parcelle de grenache âgée d’au moins dix ans, on trouve de l’esca. Et, plus l’âge augmente et la vigne est vigoureuse, plus on en trouve. Mais il n’y a pas que l’esca qui provoque des dépérissements. On trouve aussi des ronds de pourridié. Et aussi d’autres pieds qui dépérissent pour des raisons qui restent encore à déterminer », rapporte Didier Richy, conseiller viticole à la chambre d’agriculture des Bouches du Rhône.

Trois ans d'études

Dans le Vaucluse, même constat. Pour y voir clair, l’IFV et différents partenaires (*) ont lancé le projet Dep-grenache, financé dans le cadre du plan national dépérissement de la vigne. «  Ce programme vise à mettre en évidence l’importance du phénomène de dépérissement sur le grenache (mortalité, affaiblissements…), d’en identifier et d’en hiérarchiser les principales causes parmi celles connues », explique Marion Claverie, de l’IFV qui pilote ce programme. Les techniciens vont donc réaliser un diagnostic de la présence de dépérissement dans les parcelles de caves coopératives puis voir la proportion d’esca, de pourridié, de flavescence dorée, de court-noué ou d’autres causes de dépérissement. Dans un deuxième temps, ils vont se focaliser sur l’esca et comparer le comportement du grenache à celui du cabernet sauvignon, un cépage reconnu comme sensible à la maladie. Dans un troisième temps, ils vont mesurer l’efficacité et évaluer l’aspect technico-économique de trois moyens de lutte : le curetage, le recépage et la taille douce. Le projet Dep-Grenache vient tout juste de démarrer. Il durera trois ans et demi.

(*) Chambres d’agriculture du Vaucluse, des Bouches du Rhône, du Gard et de la Drôme, syndicat des vignerons des Côtes-du-Rhône, syndicat des bois et plants de vigne du Vaucluse et trois caves coopératives

Le dépérissement du 110 R également à l’étude

Autre volet du projet Dep-Grenache : vérifier le niveau et étudier les causes de la mortalité du 110 R dans les vignes-mères. Ce porte-greffe est le plus employé avec le grenache. « Cette mortalité peut entraîner jusqu’à 20 à 30 % de production en moins sur un hectare. Pour le moment cela ne provoque pas de tension pour l’approvisionnement car les surfaces de vignes mères sont conséquentes. Mais nous aimerions comprendre ce phénomène », explique Giovanni Varelli, le président du syndicat des producteurs des Bois et Plants de vigne du Vaucluse. Il suspecte un impact des maladies des bois comme chez les Vitis vinifera. « Mais pourquoi le 110 R plus que les autres porte-greffes. Serait-il plus sensible ? », s’interroge-t-il. Y aurait-il un effet clone ? Un impact du matériel utilisé lors de la récolte des bois ? Les techniciens vont mener l’enquête auprès des pépiniéristes du Vaucluse dans une sélection de parcelles et modes de conduite, les clones, les dates de plantation, le type de sol, le fournisseur des plants de base… et mettre en relation ces critères avec le taux de mortalité pour voir si l’un d’eux émerge.

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