ous souhaitez savoir quelle quantité de biomasse vos couverts végétaux ont produit ? C’est très simple. Prenez votre smartphone, ouvrez l’application MyChlorofiltre, sélectionnez votre parcelle, renseignez la date de votre semis, choisissez dans la liste déroulante les variétés que vous avez semées, indiquez la date du jour et la hauteur actuelle de votre couvert.
Puis, rendez vous dans votre parcelle par temps nuageux et prenez une photo de votre inter-rang les bras tendus à l’horizontal. Faites quelques pas et reproduisez l’opération deux fois. C’est tout. Validez, et relevez vos mails pour y retrouver le PDF généré par l’application.
« Nous avons développé cette application en 2017 pour les grandes cultures mais elle est tout à fait adaptée aux couverts des vignes, il suffit de diviser le résultat par le pourcentage de surface réellement semée, indique Herminie Szitas, ingénieur développement chez Jouffray-Drillaud, spécialiste du biocontrôle et leader sur le marché des couverts végétaux. Dans son PDF, le viticulteur va retrouver la biomasse totale, en tonne de matière sèche par hectare, ainsi qu’une distinction entre la biomasse aérienne et racinaire, avec le détail des quantités d’éléments fertilisants piégés par le couvert, azote, phosphore et potassium, et ceux qui pourront être restitués à la vigne dans l’année. »
A ce sujet, Herminie Szitune précise que le mode de destruction du couvert va jouer un rôle important dans la vitesse de libération de ces éléments. « La minéralisation sera beaucoup moins rapide suite à une tonte grossière que suite à une destruction fine suivie d’un enfouissement qui va aérer le sol et faciliter son redémarrage. »
En plus d’aider au pilotage de la fertilisation de la vigne et à la réalisation des plans de fumure, l’application MyChlorofiltre aide le viticulteur à détecter l’origine d’une mauvaise implantation de ses couverts végétaux. « Même si leurs racines plongent généralement plus profond dans le sol que celles de la vigne, ils peuvent avoir besoin d’un apport d’éléments fertilisants » rappelle l’ingénieur développement.