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L’OMC autorise l’Europe à imposer 4 milliards $ de taxes aux importations américaines
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Dispute Boeing-Airbus
L’OMC autorise l’Europe à imposer 4 milliards $ de taxes aux importations américaines

L’Organisation Mondiale du Commerce rend sa décision concernant le niveau des contre-mesures que l’Union européenne pouvait demander à l’égard des Etats-Unis dans la dispute opposant Boeing et Airbus. Une nouvelle qui n’est pas du tout de nature à rassurer les professionnels du secteur des vins et spiritueux.
Par Sharon Nagel Le 16 octobre 2020
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es Italiens très inquiets

Ce 13 octobre, un Arbitre de l’OMC a déterminé que l’Union européenne était en mesure de demander des contre-mesures « en adéquation avec le niveau et la nature des effets négatifs constatés », soit au total 3 993 212 564 USD par an. C’est bien moins que les 7,5 milliards $ que les Etats-Unis ont été autorisés à appliquer l’année dernière sous forme de droits additionnels à de nombreux produits européens, dont des vins et spiritueux. Mais cette décision soulève quand même de grosses inquiétudes des deux côtés de l’Atlantique.

« La décision officielle rendue hier par l'OMC sur les subventions illégales accordées à Boeing par les États-Unis risque paradoxalement de se transformer en boomerang pour le vin italien si une solution négociée n'est pas trouvée », a déclaré le secrétaire général de l’Unione Italiana Vini, Paolo Castelletti, le lendemain de l’annonce. « L’UIV fait donc confiance au bon sens de l'UE et de l'Italie pour attendre les élections américaines et, surtout, demande que l'agriculture et le vin ne figurent pas sur la liste des produits américains à pénaliser, décision qui devrait être prise d'ici la fin du mois. Le risque de représailles américaines sur ces secteurs - et donc sur les vins italiens – dans ce contexte serait alors plus que probable ». Et d’ajouter : « Les prochains jours seront décisifs pour comprendre quelle sera l'orientation de l'UE et si le choix d'adopter des « contre-droits en miroir » aux droits américains prévaudra, y compris pour les vins et les produits agroalimentaires. Une option que nous considérons très dangereuse pour l'avenir commercial des produits italiens dont les ventes sont florissantes actuellement aux États-Unis, premier pays acheteur de vin au monde ».

Rappelons que les vins italiens ont jusqu’à présent été épargnés par les mesures de rétorsion américaines, même si beaucoup de produits agroalimentaires italiens, et même certains liqueurs et alcools, sont touchés. Enfin, les Italiens sont d’autant plus remontés contre l’éventualité de représailles qu’ils estiment que le différend « porte essentiellement sur un projet franco-allemand, auquel sont venues s’ajouter l’Espagne et la Grande-Bretagne », a déclaré la Coldiretti.

 

Un manque à gagner colossal

Aux Etats-Unis, les professionnels sont tout aussi préoccupés par la possibilité d’une dégradation de la situation. « Au lieu d'une nouvelle escalade, nous espérons que les États-Unis et l'UE reviendront à la table des négociations et accepteront la suppression immédiate et simultanée des droits de douane sur les spiritueux américains et européens, en s'engageant à ne pas imposer de droits additionnels sur les autres spiritueux. L'UE a déjà indiqué qu'elle pourrait imposer des droits de douane sur le rhum, le brandy et la vodka américains dans le cadre de ce différend », s’est inquiété le Distilled Spirits Council le jour de l’annonce de l’OMC. Cette déclaration fait suite à l’envoi d’une lettre, le 7 octobre dernier, aux autorités américaines et européennes demandant la suppression immédiate des droits de douane sur les vins et spiritueux.

Ses 18 signataires, dont le Comité européen des entreprises vins et le Wine Institute en Californie, soulignent le contexte dans lequel cette nouvelle menace intervient : « Le secteur des spiritueux et du vin ainsi que le circuit CHR sont confrontés à un préjudice économique considérable en raison de la fermeture obligatoire des restaurants, bars et salles de dégustation dans les distilleries et les caves en réponse à l'épidémie de la Covid-19 », ont tenu à rappeler les organismes professionnels. Et de rappeler également que les importations américaines des vins concernés par les droits de douane additionnels en provenance de l’Allemagne, de la France, de l’Espagne et du Royaume-Uni ont chuté de 54% entre novembre 2019 et juillet 2020 (575 millions $) par rapport à la même période en 2018-2019 (1,2 milliard $).

 

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