omme en France, les premiers coups de sécateurs ont été donnés en Italie. La production de vin est estimée à près de 45 millions d’hl, en baisse de 5 % par rapport à la vendange 2019. Et malgré une météo peu favorable alternant chaleur tropicale, trombes d’eau et orages de grêle, l’Italie prévoit un millésime de bonne/excellente qualité.
Les vendanges ont commencé en Franciacorta, dans la province de Brescia, avec la récolte des chardonnays pour la production de vin mousseux. Elles doivent se poursuivre en septembre et en octobre avec la récolte des cépages autochtones, notamment le Sangiovese, le Montepulciano, le Nebbiolo. Et se termineront tardivement en novembre avec les raisins d’Aglianico et Nerello. Au total, ce sont 658 000 hectares qui seront vendangés en Italie.
La vendange 2020 pourrait destituer l’Italie de sa place de premier producteur mondial de vin. En effet, la production française est estimée entre 44.7 et 45.7 millions d’hl. La bataille entre les deux pays pour la première place de producteur mondial se joue donc, cette année, dans un mouchoir de poche.
La vendange 2020 intervient dans un contexte de repli des ventes mondiales suite à la Pandémie de la Covid-19, qui ont notamment fortement contracté la consommation en restauration. Les ventes de vin italien à l’étranger sont en replis de 4 %, d’après les données ISTAT (évolution sur les cinq premiers mois de l’année). Par ailleurs, les difficultés du Brexit sont un frein aux exportations italiennes. La Grande-Bretagne est le premier marché consommateur de prosecco, le vin italien le plus exporté. Sur le marché britannique, les ventes ont diminué de près de 12 %.
En Chine, la consommation de bouteille est en repli de 44 % sur les cinq premiers mois de l’année. Bonne nouvelle aux Etats-Unis, les vins italiens résistent malgré les taxes punitives mises en place par les USA en octobre dernier. Les exportations y sont en légère diminution d’1 %.