es 16 et 17 juillet, le Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et de l’alimentation animale (Scopaff) s’est positionné sur le renouvellement de l’autorisation du fongicide mancozèbe.
« Mais comme la Commission Européenne utilise toujours le même système de vote que pendant le confinement, nous ne connaîtrons pas les résultats officiels avant le début de semaine, au plus tard mercredi » explique Emmanuel Foulon, assistant parlementaire du député européen Eric Andrieu (PS), qui milite pour l’interdiction du mancozèbe, troisième pesticide le plus utilisé sur notre continent, après le glyphosate et le prosulfocarbe, et présent dans plus d’une vingtaine d’antimildiou.
« Il peut provoquer de graves troubles reproductifs, et est dangereux pour la thyroïde, le système nerveux, les yeux ou la peau des êtres vivants. Ce produit aurait déjà dû être mis hors circuit il y longtemps » estime Eric Andrieu, dans un communiqué publié vendredi.
Dans un avis publié le 14 mars, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) recommandait en effet « que la Commission européenne statue dans les plus brefs délais sur le non-renouvellement » du mancozèbe, dont 2045,8 tonnes se sont vendues en France en 2017. « Le mancozèbe a été considéré comme toxique pour la reproduction de catégorie 1B par l’Agence européenne des produits chimiques dans son avis de mars 2019, ce qui constitue un critère d’exclusion », expliquait alors l’Anses.
En cas de non-renouvellement, le mancozèbe ne pourra plus être utilisé à compter du 1er janvier 2021.