uite aux controverses sur le classement cancérogène du glyphosate, l’Anses avait lancé en août 2019 un appel d’offres visant à réétudier le potentiel caractère cancérogène du glyphosate, et à évaluer ses éventuels mécanismes d’action sur l’Homme.
Dans un communiqué de presse du 30 avril, l’Agence annonce finalement avoir retenu deux équipes scientifiques: un consortium coordonné par l’Institut Pasteur de Lille, ainsi que le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).
Ces scientifiques vont réaliser plusieurs batteries de tests: des études in vitro sur des cellules humaines et animales, pour mieux cerner le stress cellulaire provoqué par une exposition au glyphosate; des tests in vivo chez le rat et la souris (sur estomac, intestin, foie, rein et pancréas) pour clarifier le potentiel génotoxique du glyphosate ; ainsi que des tests de transformation cellulaire sur les éventuels modes et mécanismes d’action cancérogène du glyphosate.
Le CIRC va également explorer les éventuels effets génotoxiques d’une exposition longue durée au glyphosate sur des cultures cellulaires.
Les scientifiques bénéficieront d’un financement global de 1,2 million d’euros dans le cadre du plan Ecophyto II+. Leurs travaux seront pris en compte dans le cadre de la prochaine réévaluation du glyphosate par l’Union européenne, prévue pour la fin de l’année 2022.
L'Anses assure enfin avoir conduit une analyse pour « s’affranchir d’éventuels conflits d’intérêt. »