a réélection n’a pas suscité de surprises. Laurent Ménestreau était le seul candidat à sa succession à la présidence de la Fédération viticole d’Anjou-Saumur. Il a été confortablement réélu ce 9 juillet par ses pairs pour trois ans.
Un mandat qu’il annonce déjà actif, avec plusieurs objectifs pour cet organisme qui rassemble les vignerons angevins autour de plusieurs missions : la Fédération est reconnue ODG pour l’ensemble des appellations d’Anjou-Saumur ; elle est en charge de la communication de ces mêmes AOC pour la partie France et elle est aussi bras armé syndicat pour la défense des viticulteurs (négociations salariales, des baux…).
Deux chantiers ont déjà commencé lors du précédent mandat mais doivent être poursuivis. “Il faut travailler sur l’économie de nos appellations en gérant au mieux l’équilibre entre l’offre et la demande. On a commencé à le faire. Les cinq plus grosses AOC en volume ont travaillé ensemble en demandant aux producteurs d’indiquer au 1er juillet leurs intentions de production. Et ça a marché au-delà de nos espérances : 70 % de retour. Ce qui devrait nous permettre de fixer au mieux les rendements de l'année".
Autre chantier : l’environnement. Au cours des années précédentes, les vignerons angevins, ont voté dans leur cahier des charges, l’interdiction de désherber les tournières il y a plus de 10 ans, puis plus récemment, celle du désherbage chimique total. “On doit continuer, en étant acteur plutôt que suiveur. J'aimerais que d'ici trois ans, tout le monde soit certifié, soit AB, soit HVE, soit Terra Vitis. Je souhaiterais aussi qu’on travaille sur la notion de zéro résidu dans les vins”.
Laurent Ménestreau est viticulteur sur la commune de Pouançay (86). Il exploite avec son épouse et ses fils un domaine de 45 hectares en AOC Saumur. Une partie est commercialisée en direct et le reste est livré à la cave coopérative saumuroise Robert & Marcel. Il est également vice-président d’Interloire, l’interprofession des vins de Loire, membre du Comité national de l’Inao.