près une récolte 2018 record (360 000 hl), les achats de vendanges fraiches ont reculé en 2019. En décembre, les ventes de vin, en revanche, sont bien parties. Les ventes du millésime de l’année sont en hausse de 60 % par rapport à l’année précédente, totalisant 20500 hl. A l’arrivée, à fin décembre, les achats par le négoce de moûts et de vins de Cabernet d’Anjou sont stables, à 118 500 hl, selon des données d’Interloire.
« Cette année, avec le gel, j’ai fait une petite récolte, alors j’en ai peu à vendre au négoce. En fin d’année, j’ai proposé un lot de 125 hl à un acheteur. Je l’ai vendu facilement, à un cours très correct », indique un producteur angevin, au cœur du Layon.
Plus au sud, à Cersay dans les Deux-Sèvres, François Martin est serein. « J’ai signé des contrats pluriannuels avec deux négociants pour 25 ha ce qui sécurise les choses. En ce début d’année, ils commencent à retirer les vins. Je vends une autre part de ma production -environ 30 %- sur le marché spot. Je joue la carte de la fidélité en proposant ces vins à mes deux acheteurs. Généralement, ils sont preneurs. » François Martin ne doute pas qu’il en sera à nouveau ainsi cette année.
« Les négociants sont bien aux achats, confirme Christine Touron, présidente des courtiers du Val de Loire. Mais ils sont vigilants. Après l’abondante récolte 2018, il reste des stocks du millésime précédent. Mais ils privilégient le millésime 2019 ».
L’évolution des cours est tout aussi sereine : ils progressent légèrement pour friser les 190 €/hl pour le millésime 2019. « Il n’y pas d’affolement de part et d’autre », appuie Christine Touron.
Les chiffres parlent en faveur de la plus grosse appellation angevine. Les sorties de chais du Cabernet d’Anjou se sont élevées à 335 000 hl, en hausse de 10 %, sur la dernière campagne. Et sur son plus gros marché – la grande distribution française – l’appellation continue à bien se tenir dans un contexte de repli global, avec des ventes en hausse de 6 %, à 198 000 hl.