e Conseil d'administration de l'ODG Bourgogne s'est réuni début juin 2020 afin de décider des futurs rendements annuels pour la récolte 2020 dans l'appellation régionale. Des volumes décidés selon «un pilotage au plus juste des appellations en fonction de la situation économique » précise Guillaume Willette, son directeur.
Pour l'AOP Bourgogne rouge, il a été décidé une légère augmentation du rendement annuel, qui passera de 60 hl/ha à 62 hl/ha. « Nous ne voulons pas limiter drastiquement la récolte », poursuit celui-ci, qui avance plusieurs raisons : tout d'abord, les marchés restent « porteurs » et aucun « signal négatif » n'est observé. Deuxième argument : le fait que les stocks dans les chais sont faibles, liés à une très faible récolte en 2019. « Si la récolte 2020 est quantitative et qualitative, ce qui se profile pour le moment, nous ne distillerons pas: nous reconstituerons les stocks afin de retrouver un niveau « normal », dans la moyenne décennale », explique t-il.
Pour les Bourgogne blancs, « il y a eu débat », indique le responsable. Les élus ont finalement décidé un maintien du rendement annuel par rapport au niveau habituel, soit 68 hl/ha, avec un VCI de 7 hl/ha maximum pour arriver au rendement butoir. « Les stocks sont normaux et il n'y a pas de voyant au rouge », justifie Guillaume Willette.


Du côté de Chablis, la Fédération des vins (FDAC) a également tranché pour un maintien des rendements dans les appellations Chablis et Petit Chablis, soit 60 hl/ha et 10 hl/ha de VCI. L'idée étant de reconstituer le volume de VCI qui a été bien épuré cette année, et ainsi de pallier aux éventuels futurs aléas climatiques, fréquents dans ce vignoble.
Pour les blancs du Mâconnais enfin, même décision, avec des rendements et des VCI inchangés par rapport aux années passées, pour les raisons similaires : « Il n'y a rien d'alarmant, il n'y a pas de raison de baisser les rendements, explique Jérôme Chevalier, président de l'Union des producteurs de vins de Mâcon. La récolte 2019 a été faible, le VCI épuré et les stocks pas énormes : on redemande donc les conditions de production précisées dans le cahier des charges de l’appellation ».
Ces propositions seront transmises au prochain Comité régional INAO qui devrait avoir lieu en juillet.