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Dissensions sur les rendements

Par Marion Ivaldi-Sepeau Le 26 juin 2020
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Dissensions sur les rendements
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ne brèche s’est ouverte : la question des rendements suscite de réelles dissensions. Alsace, Champagne et Bordeaux : dans ces régions, des voix se font entendre, parfois avec véhémence, pour dire non à une baisse de l’offre volumique 2020. Eviter un stock lourd à financer et une exacerbation de la baisse des prix sont les principaux arguments qui guident ceux qui défendent l’intérêt d’une baisse de la productivité du vignoble. A l’inverse, ceux qui ont des marchés mettent en avant qu’une baisse de l’offre serait dommageable pour leur activité, déjà ralentie par la Pandémie.

Chacun le sait : ces mesures sont des sparadraps bien maigres qui n’éviteront pas les cessations d’activité. La demande ne se relance malheureusement pas en baissant l’offre. La maîtrise des volumes, si macro-économiquement aura un effet de sauvegarde sur les appellations, ne protègera pas de la casse les producteurs comme certains négociants (dont certains réfléchissent depuis janvier à réduire leurs équipes). La stratégie devrait être celles d’une restructuration de l’offre nationale et régionale en explorant de nouvelles catégories de vin, ce qui nécessite une cohésion de l’ensemble des familles. Or, les chamailleries sur les rendements rendent impossibles le dialogue car elles enferment une fois de plus le débat entre les courants syndicaux, de métier, d’origine. La filière vin a besoin de voix capables de porter la synthèse. De répondre à cette question cruciale, comment favoriser les entreprises saines économiquement tout en protégeant celles qui sont meurtries. Ce qui revient à trancher une fois pour toute la question de l’achat de raisin en lien avec le statut des entreprises.

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Tous les commentaires (5)
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AVIOTTE Le 27 juin 2020 à 17:19:13
Pour ce qui est du bordelais la question est a entrée multiples. Pourquoi par exemple réduire les rendements des propriétés dont les débouchés sont assurés? Comment accompagner autrement les petites propriétés vers des productions de vins en demande des consommateurs (vins bio et bons par exemple)? Comment obliger le négoce à acheter des jus qualitatifs pour produire des vins plus contemporains au lieu de mettre en marché des jus achetés à bas prix et modélisés en chai comme des Grands Vins de Bordeaux (lol) etc Ces mesures sont des effets de com! les petits en feront les frais comme d'habitude.
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Brice Le 26 juin 2020 à 16:23:49
Il y a une trop grandes différences entre les grosses maisons, les vignerons/négociants, et les petits qui restent de "simples" vignerons. Ces premiers ont des stocks faramineux et/ou des contrats d'achat de raisins à honorer, alors que ces derniers ont besoins de raisins pour fonctionner et produire des bouteilles. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il faille agir au cas par cas, mais peut-être trouver des appellations en fonction des surfaces d'exploitations. (Très grande surface = petite appellation; moyenne surface = moyenne appellation ; petite surface = grande appellation) ??? Une chose est certaine, ici comme ailleurs, un petit nombre d'individus ne peut décider du sort du plus grand nombre...
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DARIUS Le 26 juin 2020 à 15:15:24
Dès le lycée on apprenait une règle de base des marchés : un faible excédent de l'offre par rapport à la demande provoque une baisse importante des prix. Cette loi économique est inaudible par les agriculteurs et les viticulteurs qui, quelles que soient les circonstances, veulent toujours produire plus. Dire que certains ont des affaires qui tournent très bien pendant que d'autres sont en crise est un gros mensonge. Chacun est touché dans sa clientèle par cette surabondance de bouteilles proposées à vil prix. L'individualisme règne en maître. Les faits et en particulier les résultats de nos bilans nous obligeront tôt ou tard à devenir plus collectif. Jusqu'à la prochaine période faste qui nous fera tout oublier.
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Vigneronderions Le 26 juin 2020 à 15:03:56
Le plan Bordeaux demain a décidé, validé et entériné de ne plus défendre la première tranche de prix des vins, sans aucun accompagnement, c'est à dire arrachage des parcelles qui les produisaient, ou aide à un glissements vers la production de vins hors AOC, ou accompagnement à une monté en gamme. D'un coup, on decouvre que sans anticiper, prévoir ou gérer c'est le bazar. Les gens qui gèrent cette interprofession, dont l'essence même de son existence est justement de gérer, d'anticiper, de prévoir pensais que seul les producteurs des vins concernés par cette tranche de prix seraient concernés par les dégâts de cette décision. Le responsable marketing nous à expliqué dans une réunion, que lorsqu'on démonte la première marche de la pyramide des prix sans rien faire d'autre la pyramide se "casse la gueule", comme ce discours ne convenait pas il a été viré... Force est de constater que casser le thermomètre ne suffit pas à faire tomber la fièvre, mais comme m'avait dit plusieurs élus du CIVB, il peut dire ce qu'il veut, on fera comme on à envie, oui mais à priori ça ne suffit pas. En un mot, un tas d'incompétent, sans aucune humilité, ce qui ne devrait pas arriver quand on est paysan, il en faut quand on travaille avec dame Nature.
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FANFAN Le 26 juin 2020 à 14:09:14
Il y a bien des manières de réguler l'offre sans baisser les rendements de manière verticale. Gestion prévisionnelle des sorties, réserve interpro... La vraie question est de savoir qui décide et à quel moment et pour quel résultat ? Vendre le stock est conjoncturellement moins risqué que vendre la récolte. Mais c'est un vrai changement de paradigme avec l'obligation de mettre beaucoup plus d'éco pour les AO.
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