Ortie, camomille...
Un guide pour faire des plantes vos alliées contre les maladies de la vigne

La Chambre d’agriculture des Pays de la Loire met en ligne la synthèse de nombreuses années d’expérimentation sur les extraits végétaux. Les viticulteurs y apprendront comment réaliser des infusions et décoctions pour lutter contre le mildiou et l’oïdium avec moins de cuivre.
Cela fait 8 ans que la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire s’intéresse aux extraits végétaux. « Nous avons souhaité nous réapproprier les techniques de créations de potions miracles et d’identifier les plantes et posologies permettant de maîtriser les maladies cryptogamiques et ravageurs de la vigne » pose Vincent Houben, chef du pôle agriculture biologique.
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A cette fin, les chargés de mission ont mené de nombreuses expérimentations. Cette année encore, le projet Mildiouplantes a montré que les extraits végétaux augmentaient de 2 à 40 % l’efficacité des traitements à base de cuivre, sans impact sur la qualité et la maturité technologique des baies de raisin.
La Chambre partage aujourd’hui ses connaissances dans une synthèse de 47 pages. « Elle récapitule tout ce qu’il est aujourd'hui permis de réaliser en matière d'extraits végétaux naturels dans le cadre réglementaire très contraint des lois phytosanitaires. »
Cette synthèse est une bible. On y apprend comment repérer et tirer parti de nombreuses plantes telles que l’ortie, la prêle des champs, le saule, l’achillée millefeuille, l’ail cultivé, la camomille, le pissenlit, la reine des prés, ou la sauge. Etape par étape, le lecteur est guidé dans la réalisation d’infusions, décoctions, macérations, purins ou distillations.
On lit ainsi qu’il vaut mieux utiliser l’ortie en extrait fermenté pour nourrir la plante et fertiliser les sols, alors que des tisanes, macérations ou décoctions sont conseillées dans le cadre d’une lutte contre les acariens, le mildiou ou l’oïdium. On y découvre aussi que pour se débarrasser des acariens, il est préférable de traiter le soir, en passant 3 fois avant la floraison et 3 après, et en espaçant les interventions d’au moins une semaine. Contre les champignons, c’est le matin qu’il faut agir, une fois toutes les 1 à 2 semaines.
La version numérique est gratuite. Une version brochée et imprimée en haute définition est également disponible au tarif de 10 € via un formulaire en ligne.