n renforcement à défaut d’une refonte. Rencontrant ce 9 juin les coordinateurs de la commission agricole du Parlement Européen ayant émis une objection à l’un de ses textes, le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, calme le jeu et annonce préparer un nouvel acte délégué pour aider la filière vin à passer la crise du coronavirus. Se réjouissant d’« avoir poussé la Commission à adopter de nouvelles mesures d’urgences aux producteurs de vins », le groupe Parti Populaire Européen (PPE) indique dans un communiqué que ces mesures « vont inclure une augmentation du taux de cofinancement de la promotion » (déjà passé de 50 à 60 %, il augmenterait à 70 %), « des mesures de restructuration et de vendanges en vert » (en déclenchant l’article 222 qui permet de suspendre des règles usuelles de concurrence), « l’extension de la période de plantation des autorisations 2020 jusqu’à juillet 2021 et le déclenchement de la mesure de crise permettant aux opérateurs d'adopter des accords sur les exigences de qualité et la promotion conjointe ».
« Les députés obtiennent des avancées, mais rien de renversant. Ce sont des mesures qui étaient déjà mises sur la table » pondère l’eurodéputé Irène Tolleret (groupe Renew Europe). Présidant l’intergroupe vin du parlement européen, la vigneronne languedocienne souligne une nouveauté forte : « la Commission s’engage à ce que l’acte délégué soit finalisé avant l’été. Si l’ensemble de l’acte sort avant le 21 juin, chapeau ! C’est une sécurisation forte » avant les votes en plénière du Parlement Européen.


« La Commission s’engage également à une prolongation des mesures de crise après le 15 octobre. C’est un engagement sur la continuité pour tous les dispositifs de crise (distillation, stockage…) » explique Irène Tolleret. L’eurodéputée souligne cependant qu’il ne s’agit « pas d’un chèque en blanc. La France pourrait refaire par exemple une campagne de distillation, mais pas forcément aux mêmes conditions, il faudrait de nouveau l’aval de la Commission. »
Une clause de revoyure entre la Commission Européenne et les coordinateurs de la commission agricole du Parlement est prévue. Ces derniers n’ayant retiré leur objection avant de voir le texte de l’acte délégué promis. S’ils ne retirent pas leur objection, le Parlement devrait voter mi-juillet sur un véto des actes délégués mis en cause.