uite à l’appel à propositions émis en novembre 2019, le Conseil de surveillance du Plan national dépérissement vient de retenir six projets. Ils pourront démarrer en septembre, pour une durée de trois ans, grâce à un budget de 1.397 millions d’euros, dont 949 000 € en provenance du Ministère de l’Agriculture et 447 000 € du Comité National des Interprofessions des Vins à appellation d’origine et à indication géographique (CNIV).
« Pour choisir parmi les onze candidats, nous avons donné la priorité au développement des réseaux et actions entre les techniciens et les « viticulteurs expérimentateurs » pour favoriser le transfert des résultats sur la gestion des maladies et viroses en expansion, comme la flavescence dorée ou l’enroulement » détaille Jean-Marie Barrilère, le président du (CNIV). En fait, ces nouveaux projets de recherche prennent souvent le relai de programmes déjà engagés.
Ainsi, sur l’enroulement de la vigne, le projet « Lutenvi », porté par l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV), prend la suite du projet « Géenvi », qui associait les chercheurs et des viticulteurs de l’Aube, du Bas-Rhin et de Saône-et-Loire. Il va intégrer de nouveaux coteaux, en Bourgogne et dans le Chablisien.
Le projet « Co-Act 2 », porté par l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRAe), et « Lutenvi » doit quant à lui permettre de prévoir où vont émerger les nouveaux foyers de flavescence dorée, grâce à des cartes mises à jour en permanence, pour faciliter les prospections. Pour cela, les chercheurs vont exploiter les 60 000 observations réalisées lors du précédent « projet Co-Act ».
Les travaux pour expliquer les symptômes de l’esca initiés dans le projet « Physiopath » vont se prolonger dans le cadre du projet « Escapade » (INRAe). Ce dernier comporte aussi une étude sur les facteurs de dépérissement au niveau international.


Si le projet « Vitimage » (IFV) a montré qu’il est possible d’adapter les techniques d’imagerie médicales à la viticulture, « Vitimage » 2024 va s’attacher à faciliter leur utilisation en routine. L’objectif est de proposer un test fiable pour évaluer la résistance de variétés de vigne aux maladies du bois.
Alors que le grenache est donné pour peu sensible aux maladies du bois, des suivis récents de parcelles dans le cadre du projet « Longvi » ont révélé une fréquence élevée de ceps morts ou improductifs avec le porte-greffe 110 R. Dans le cadre du projet « Dep-grenache » (IFV) les chercheurs vont s’entourer de caves coopératives, vignerons et pépiniéristes rhodaniens et méditerranéens pour étudier plus précisément le phénomène.


Sixième et dernier projet, « Récap&Dep » (IFV) se propose de faire une synthèse de tous les essais de terrain ayant déjà été conduits en France sur le thème du dépérissement jusqu’à présent, en France, pour que tous les viticulteurs puissent profiter des expérimentations réalisées à un niveau local.