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Des mesures radicalement opposées pour enrayer l’épidémie, et la chute des ventes
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Le monde du vin face à la crise
Des mesures radicalement opposées pour enrayer l’épidémie, et la chute des ventes

Alors que les différents panels montrent une augmentation des ventes de vins sur de nombreux marchés, surtout pour la consommation à domicile et depuis la mise en place du confinement, certains gouvernements ont pris des mesures drastiques pour limiter la propagation de la pandémie, mais aussi l’impact négatif sur la commercialisation du vin.
Par Sharon Nagel Le 06 avril 2020
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Des mesures radicalement opposées pour enrayer l’épidémie, et la chute des ventes
I

nterdiction de vendre et d’exporter du vin en Afrique du Sud

C’est le cas de l’Afrique du Sud, où le gouvernement a levé in extremis l’interdiction de produire des boissons alcooliques – donc de vendanger – fin mars. Même si la récolte tire à sa fin, il reste encore quelques milliers de tonnes de raisins à ramasser dans huit des dix régions productrices. Les mesures de confinement appliquées dès le 26 mars n’auront donc pas d’impact sur le millésime 2020 dans ce pays, qui s’annonce de très bonne qualité mais peu volumineux. « Le volume de la récolte peut être attribué globalement à de petites baies, l’incidence du botrytis et la poursuite de la sécheresse dans certaines régions », explique Conrad Schutte, responsable des services techniques de Vinpro, qui estime que la production 2020 dépassera la petite récolte de 2019, mais sera inférieure à la moyenne quinquennale de 1,36 millions de tonnes.

Si la récolte est sauvée, il reste à savoir ce que vont devenir les vins sud-africains déjà en cave, car le gouvernement sud-africain interdit actuellement la distribution et la vente de boissons alcooliques, que ce soit sur le plan national ou à l’export. Un groupe de travail a été mis en place par Vinpro, WoSA et SALBA pour tenter de débloquer la situation, sachant qu’environ la moitié de la production sud-africaine de vins est exportée. « L’interdiction d’exporter et les limites en termes de capacité au niveau de nos principaux ports auront un effet significatif sur la survie du secteur vitivinicole sud-africain », insiste Rico Basson, directeur de Vinpro. Le groupe de travail espère faire lever l’interdiction d’exporter dans les jours à venir.

 

L’Amérique du Sud se prépare pour l’après-pandémie

Ailleurs dans l’Hémisphère sud, de nouvelles directives visent, au contraire, à faciliter les exportations. C’est le cas en Argentine dont le gouvernement vient de publier une circulaire autorisant le secteur à s’appuyer sur les règles appliquées par les pays membres du Groupe mondial du commerce du vin (Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Canada, Australie, Chili, Afrique du Sud et Géorgie), afin de fluidifier les échanges. Par ailleurs, les gouvernements de Mendoza et San Juan, principales provinces productrices du pays, se sont entendus pour retirer environ un quart de la production du marché des vins. Les raisins seront destinés à la production moût – mesure souvent prise en Argentine pour tenter d’équilibrer le marché – mais aussi aux vins à faible teneur en alcool, au vinaigre, aux raisins secs, aux raisins frais et aux autres produits à base de raisin, y compris pour l’export. Malgré ces mesures, la santé de la filière vitivinicole reste fragile.

« On estime globalement la baisse de la récolte à environ 10% par rapport à l’an dernier mais nos estimations à nous font état d’une perte supérieure à 10% », explique Matias Buran, du service export du géant argentin Peñaflor. Et de reconnaître que « la situation économique était difficile même avant l’émergence de la pandémie du coronavirus. Il n’y a aucun moyen de savoir comme elle sera après que cette situation est surmontée… mais nous espérons qu’elle s’améliore le plus tôt possible ». Au Chili, Benoît Fitte, directeur technique chez Survalles, est plus optimiste : « L’après-pandémie, nous nous y préparons. Nous pensons que le Chili, de par la qualité de ses vins et son taux de change avantageux aura beaucoup d’attraits. Les Chiliens sont un peuple accoutumé à se débrouiller tout seul et à se relever après les cataclysmes. Cette année, nous nous remémorons le tremblement de terre de 8,8 sur l’échelle de Richter en 2010, il y a dix ans à peine ».

Chez Survalles, des produits désinfectants sont appliqués deux fois par jour sur le matériel, les portes, bureaux et chaises sont nettoyés 4 fois par jour et la température du personnel est prise (crédit Benoît Fitte)

 

Des mesures pour éviter les achats paniques en Australie

En Australie, les autorités ont pris des mesures pour limiter la vente de boissons alcooliques. En Australie méridionale, les caveaux de vente ont dû fermer leurs portes ce 30 mars en raison d’un nombre de cas de coronavirus liés à certaines caves dans la Barossa Valley. C’est un coup dur pour le secteur qui se relevait à peine des effets désastreux des incendies, non seulement sur les vignes et les installations mais aussi sur le tourisme. Dans le même temps, l’organisme professionnel Retail Drinks Australia, qui représente les points de vente commercialisant les boissons alcooliques au niveau national, a imposé des restrictions sur la quantité d’alcool pouvant être achetée par les clients particuliers.

Pour le vin, la limite par achat est fixée à 12 bouteilles et/ou 2 BIB dont le volume total ne dépasse pas 10 litres. L’objectif de cette mesure, provisoire, n’est pas seulement d’encourager les consommateurs coincés chez eux à limiter leur consommation – même si les volumes paraissent plutôt généreux – mais aussi d’éviter le même phénomène de sur-stockage que ce qui a été constaté pour les produits alimentaires. Plus au nord, à Hong Kong, le gouvernement a de nouveau ordonné la fermeture des bars en ce début du mois d’avril après que des opérations de suivi du coronavirus les ont identifiés comme de nouvelles sources de contamination.

 

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