C’est un peu comme le retrait en « drive » », explique Pierre Cohen, le directeur du Cellier des Princes à Châteauneuf-du-Pape (84). Depuis lundi dernier, nous proposons à nos clients de venir chercher leurs achats en ligne sur le parking de la cave. » Une alternative à la fermeture du caveau le 20 mars dernier suite à l’annonce des mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la propagation du virus Covid-19. La boutique a ligne a, également, été mise en suspens. « Certains de nos clients nous ont demandé comment faire pour continuer à nous acheter du vin, enchaîne Pierre Cohen. Nous avons alors pensé au « click and collect ». » Les clients effectuent leur commande sur le site internet de la coopérative et viennent chercher leurs cartons sur place. Les retraits s’effectuent une fois par semaine, le mercredi de 9 à 12 heures. Pour doper le concept, le Cellier des Princes offre une réduction de 5 % sur le montant de la commande. « S’il fonctionne, nous prévoyons d’ouvrir une seconde demi-journée », indique Pierre Cohen.
Trois jours après le lancement, sept personnes ont passé commande. « Ce sont des fidèles, observe le directeur. Les achats ont porté sur nos gammes Cellier des Princes ainsi que sur les Bag-in-box® qui représentent des sorties importantes au caveau. » Certes, ce moyen de vente ne compensera les pertes de la boutique qui accueille 45 000 visiteurs, par an, mais il permet de maintenir le contact avec la clientèle locale. « C’est aussi un nouvel outil de commercialisation que nous continuerons peut-être à utiliser par la suite et qui pourrait nous permettre de recruter de nouveaux chalands. » D’autres caves coopératives se mettent à la page. Maison Sinnae, qui a également fermé ses deux caveaux de Laudun (30) et Chusclan (30) est sur le point de proposer le retrait gratuit. En attendant, elle propose « Allo Collect ». La commande s’effectue par téléphone. Elle est disponible le jour suivant à la cave coopérative de Laudun (30). « Cette crise sanitaire nous oblige à employer des techniques de vente jusque-là peu répandues dans nos entreprises », relève Emmanuelle Rapelli, responsable communication.