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Acceptabilité
Que pensent les consommateurs des vins irriguées avec des eaux usées traitées ?

Le projet de recheche REUT SoPoLo s’est penché sur la question de la réutilisation des eaux usées dans le but d’assurer une irrigation du vignoble. Une initiative qui, pour être menée à bien, doit surmonter des écueils et celui de l’acceptabilité…
Par Marion Sepeau Ivaldi Le 24 mars 2020
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Que pensent les consommateurs des vins irriguées avec des eaux usées traitées ?
L

e projet SoPoLo a pour objectifs de répondre à plusieurs questions notamment : comment expliquer l’intérêt grandissant de la réutilisation des eaux usée par les acteurs du territoire ? Mais aussi comment l’utilisation des eaux uses traitées (EUT) est-elle perçue auprès des consommateurs des irrigants potentiels ? « Pour y répondre nous avons mené plusieurs enquêtes afin  de comprendre les attitudes et perceptions des décideurs, usagers et consommateurs finaux, et les dynamiques locales qu’une telle solution suscite » explique Sébastien Loubier, responsable de projet et chercheur à l’INRAE.

Des collectivités plutôt favorables

D’après les premiers résultats, il apparaît que le recours aux eaux usées traitées est bien perçu et de plus en plus envisagé par les acteurs du territoire. « Il y a une prise en compte progressive du changement climatique, qui semble être un facteur décisionnel important. De nombreux appels à projets encouragent également les collectivités à réfléchir à des solutions d’irrigation alternatives. Certaines d’entre elles souhaitent enfin réduire l’inégalité spatiale d’accès à l’eau sur leur territoire. Cependant on observe que ces projets sont avant tout portés par des techniciens et relativement peu par les agriculteurs eux-mêmes » souligne le responsable de projet.

Des vignerons qui ne sont pas encore prêts

Du coté des vignerons, cette solution ne fait d’ailleurs pas l’unanimité. « Une enquête réalisée auprès de 35 viticulteurs du territoire, montre que 24 souhaiteraient irriguer ou davantage avoir recours à l’irrigation. Ils ne sont que 4 à confirmer leur intention d’irriguer si la ressource devait être des eaux usées traitées. 7 d’entre eux y renoncerait même et 13 expriment des craintes et des inquiétudes quant à la qualité de l’eau, la pollution des sols et l’image renvoyée aux consommateurs » ajoute-t-il.

La question économique est également très souvent soulevée par les vignerons, « qui ont une faible connaissance du coût de l’irrigation par EUT mais également un faible consentement à payer » remarque Sébastien Loubier. Enfin, le principal frein au recours des EUT par les vignerons vient de l’image renvoyée aux consommateurs.

Même constat chez les consommateurs

Une enquête réalisée auprès de 846  consommateurs, confirme la légitimité de ces craintes. En effet,  « Ã   la question "Si vous appreniez qu’un des vins que vous aimez de la zone du Pic Saint-Loup est irrigué avec de l’EUT, continueriez-vous à l’acheter ? ", 26% des personnes interrogées renonceraient à acheter du vin produit à partir de vignes irriguées avec des eaux usées traitées. Ces premiers résultats mettent en évidence que l’eau usée traitée n’est pas considérée comme une ressource conventionnelle et soulève des incertitudes des consommateurs » observe l’expert.

Cependant il semble que l’information rassure sur  les risques, et lève hésitations. « La défiance des consommateurs et des usagers diminue si on prend le temps de bien expliquer les nombreux avantages de cette technique. On enregistre d’ailleurs, après information, + 5 à 10% d’opinions favorables » conclut l’expert.

 

A noter :

- Les femmes sont les plus réticentes à l’irrigation avec les EUT, mais plus sensibles aux informations.  

- Les cadres sont plus favorables à l’irrigation avec les EUT que les employés

- Les 30-44 ans sont les plus favorables puis les réticences croissent avec l’âge mais les moins de 30 ans sont aussi réticents que les 75 et +

 

SoPolo c'est quoi ?

Le projet de recherche SoPoLo est financé par l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée et dont les partenaires sont l’INRAE, la communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup, Montpellier Méditerranée Métropole,  le conseil départemental de l’Hérault et la chambre d’agriculture de l’Hérault.

 

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