u premier janvier 2020, le ministère de l’Agriculture recense 5 399 exploitations françaises certifiées Haute Valeur Environnementale (voir infographies ci-dessous). Affichant des croissances toujours plus fortes, la HVE a vu son nombre de certifiés toute filières confondues augmenter de +255 % en un an (avec 1 518 labélisés en janvier 2019) et même de 137 % en six mois (avec 2 272 certifiés au premier juillet 2019). Pesant pour 82 % des exploitations HVE, le vignoble français réunit 4 532 exploitations certifiées. Un nombre multiplié par 2,4 en six mois, témoignant de la demande des marchés pour des labels agroécologiques, certains distributeurs en faisant une « clé d’achat », tenant du prérequis de base plutôt que du label valorisant (seul le bio tirant durablement son épingle du jeu).
Département leader, la Gironde témoigne de l’adhésion des vins de Bordeaux à la certification ministérielle pour la transition environnementale. Avec 1 047 domaines certifiés, le vignoble bordelais a doublé son engagement HVE en six mois, représentant un certifié sur cinq à l’échelle nationale. Touchant tous les vignobles, la hausse généralisée des certifications est particulièrement forte en Alsace (x11 dans le Haut-Rhin et x6 dans le Bas-Rhin), dans la vallée du Rhône (x7 dans le Rhône, x4 dans la Drôme…), en Provence (x7 en Bouches-du-Rhône, x5 dans le Var…), dans le Languedoc (x5 dans l’Aude, x3 dans l’Hérault…). Alors que le mouvement se ralentit en Cognac et en Champagne (l’Aube doublant cependant ses certifications et la Marne restant le deuxième département certifié de France).


Misant sur un développement continu de sa certification, le ministère de l’Agriculture rappelle ses objectifs à l’occasion de la présentation de ces données : « atteindre 15 000 exploitations certifiées de Haute Valeur Environnementale en 2022, puis 50 000 en 2030 ». Soit un triplement en deux ans, puis une multiplication par dix en dix ans (conformément au plan gouvernemental de 2018 pour la Biodiversité et contre l’artificialisation des sols).
Au-delà de ces objectifs de production, le défi de la valorisation de cette démarche peu connue du grand public reste posé.