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Les noms de cépages résistants à filiation emblématique restent problématiques
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Les noms de cépages résistants à filiation emblématique restent problématiques

FranceAgriMer et l’INAO travaillent ensemble pour trouver une voie de recours sur les dénominations de certains nouveaux noms de cépages résistants faisant écho aux cépages traditionnels français.
Par Claire Furet-Gavallet Le 22 janvier 2020
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Les noms de cépages résistants à filiation emblématique restent problématiques
A

vant d’être classés dans le catalogue français, les cépages résistants sont d’abord classés dans le catalogue de leur pays de création puis au catalogue européen. C’est ainsi que l'Europe a reconnu les Cabernet Cortis, Cabernet Volos, Sauvignon Kretos... Dont les noms se trouvent  bien trop proches des noms de cépages bien connus pour la viticulture française. « C’est une tromperie pour le consommateur qui pensera acheter du cabernet ou du merlot, explique Didier Josso, délégué de la filière viticole à FranceAgrimer. Nous trouvons ces cépages très intéressants mais leur nom n’est pas adapté pour la commercialisation ».

Voie de recours au niveau européen

C’est pourquoi FranceAgriMer et l’Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO) développent ensemble une voie de recours dès la proposition d’inscription au catalogue européen de variétés résistantes aux noms problématiques. « Il faut qu’il y ait le même nom en Europe et en France » poursuit le délégué. Pour obtenir gain de cause, les deux instances s'appuient sur la résolution de l’OIV, prise en juillet 2019, stipulant qu'il faut éviter des noms qui peuvent induire une confusion avec les noms des variétés existantes. Comme le souligne le délégué de FranceAgriMer, cette logique s'applique déjà aux semences potagères, alors pourquoi pas la vigne ?

En attendant : Le conseil a donné son accord pour le classement temporaire de la variété résistante Merlot Khorus pour cinq ans mais sous le nom de UD-31-125. « Si ce cépage est classé définitivement au classement national dans cinq ans, nous aviserons pour son nom » se projette Didier Josso.

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Tous les commentaires (4)
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barrau philippe Le 28 janvier 2020 à 15:19:53
et voilà encore un combat arrière garde de ces 2 institutions qui pensent plus à préserver leurs privilèges qu'à l’intérêt supérieur de la viticulture. On devrait les supprimer car elles n'apportent rien.
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Breton Loic Le 27 janvier 2020 à 21:35:45
La France reconnait ou pas le CPOV , c'est à dire le Comite Protection des Obtentions Végétales. Ce comité a confirmé et validé les noms de cépage comme Merlot Khorus , Cabernet Volos , Sauvignon Rytos suite à une réclamation Française. Si la France ne le reconnait pas , elle en sort et fixe ces propres règles pour protéger les obtentions végétales Françaises. En plus l' état Français a validé et classé définitivement le Cabernet Cortis et le Cabernet Blanc. Maintenant il évoque un confusion pour le consommateur . Nous rappelons que ces variétés ont été obtenues comme dernier rétro croisement avec une variété emblématique. L' objectif de VCR est d'obtenir une variété résistante similaire au niveau organoleptique à la variété emblématique. VCR premier pépiniériste mondial a sorti le carnet de chèque en 2005 pour financer la recherche dans l'objectif : la création de variétés résistantes . Le cahier des charges est le suivant : Résistance à des maladies cryptogamiques, Exploitable par le viticulteur, Organoleptiquement similaire à la variété emblématique. Ces 3 points sont essentiels et ont le même niveau d' importance. Le CPOV a autorisé et validé que le cépage porte le nom d' un des parents. Alain Bouquet de l' INRA Montpellier a sorti des variétés résistantes sur le même schéma que VCR mais l' INRA ne veut pas les inscrire , car elles sont soient disantes mono géniques . On s' aperçoit que des variétés polygéniques sont moins résistantes que des variétés monogéniques seul l'expérimentation sur le terrain peuvent le confirmer ou l' infirmer. 2 variétés de Bouquet en expérimentation ayant comme parent le Grenache n'ont pas été contournées depuis 15 ans et ont des ressemblances organoleptiques avec le Grenache. J ai proposé à l' INRA de les dénommer Grenache Bouquet. l' INRA a bien dénommé le Némadex Alain Bouquet. Que cet bel institut récompense le travail de cet éminent chercheur. Hélas nous sommes dans l' attente de son classement. Trompons nous le consommateur si nous lui offrons un vin issu de variétés ayant eu moins de traitement phytosanitaire et qui lui donne les caractéristiques gustatives. L' IFV a lancé un programme de création de variétés résistantes ayant pour objectif de créer une variété similaire à une variété emblématique. Elle a sollicité le financement de ce programme par les ODG et autres. Comment vont-ils l'appeler lorsqu'elle sera inscrite ? L'ODG qui aura financé voudra surement le rappel du cépage emblématique. L'échéance de l' obtention est 2033 au mieux. Tiens il existe sur le marché des variétés correspondants à ce programme !!!! N'est ce pas le travail d'un ou plusieurs pépiniéristes . Richter ou Couderc ou Millardet ou Ruggierri qui a permis de sauver la viticulture Française au moment du Phylloxéra . Ont-ils demandé un financement de la viticulture. Ils se sont appuyés sur les chercheurs comme Chaptal, Foex, Ravaz etc.. et ils ont sortis des variétés qui sauvées notre viticulture sans le financement public . Ce travail de pépiniéristes obtenteurs de variétés a permis le rayonnement de notre viticulture. Notre pépinière viticole doit être créatrice et non passive devant des organismes de recherches qui recherchent constamment des financements . Est ce intelligent comme le dit Vincent Pugibet de bloquer l ' agrément d'obtention privée et Européenne ? Nos compatriotes Européens plantent vinifient et commercialisent les Cabernet Volos , Merlot Khorus etc .... Ce protectionnisme ne sert pas la viticulture . Le viticulteur est un chef d'entreprise qui doit prendre des décisions pour produire, transformer et vendre. Nous devons lui donner en tant que pépiniériste toutes les variétés qu'il peut planter surtout pour affronter le défi environnemental que notre société nous demande. Si un état Européen bloque des possibilités de production par rapport aux viticulteurs Français pour des raisons politiques et autres on va tous dans le mur. Ainsi il faut bien informer le consommateur en lui signifiant qu'une variété résistante est issu d'un cépage emblématique et son nom figure dans cette dénomination. Il faut être clair et transparent. Nos ancêtres ont été clair lorsqu'ils ont dénommé Cabernet Sauvignon issu du croisement de Cabernet Franc par Sauvignon Blanc. Le C.P.O.V. a bien compris cela cependant il a demandé que des qualificatifs ne composent pas le nom comme petit, grand, vert , jaune etc... Ainsi cette polémique sur le nom n' est-elle orchestrée par des intérêts de certains qui dépassent l'intérêt de la viticulture française?
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Vincent Pugibet Le 23 janvier 2020 à 16:57:35
Que l’INAO et FAM se posent aujourd’hui en défenseur des vins cépages est pour le moins cocasse. Que n’a ton pas entendu de ces gens sur la qualité des vins de cépages dans les années 80-90? La notoriété des noms : Chardonnay, Cabernet … est dû au travail du Nouveau Monde, aux Vins de Pays d’Oc mais certainement pas aux appellations françaises. Leur démarche donne le sentiment qu’ils cherchent à voler notre travail. Ce qui crée de la confusion, c’est de ne pas savoir quel sont les parents de l’Artaban, du Vidoc ou du Floréal. Si les vignerons savaient clairement que dans leur ascendance directe, on trouve du Chassan ou du Regent, il se méfierait. Que les enfants reprennent le nom des parents a au moins le mérite d’être clair et évite toute tromperie car c’est contrôlable. Quand un vigneron plante un Sauvignon Rytos ou un Merlot Korus, il s’engage bien au contraire dans une direction claire. A vouloir scinder, par la dénomination, les cépages traditionnels et les cépages résistants on va rapidement condamner les cépages traditionnels. Quel consommateur acceptera de boire un chardonnay quand il aura compris que ce cépage est Phytodépendant ? Quand il aura conscience qu’il a le choix avec des cépages résistants réellement propres ? Toutes les certifications n’y feront rien. Personne ne voudra alors des fameux Chardonnay ou Pinot En entretenant la confusion, comme ils disent, on facilite la mise en place de ces nouveaux cépages et on se ménage une porte de sortie pour une transition en douceur. C’est une stratégie cohérente à long terme. Mais à l’INAO et FAM, la vision dépasse rarement l’échelle du terroir. Leur politique est par essence protectionniste. Leur critique systématique de l’Europe est symptomatique. A travers leur action sur les noms, ils veulent surtout empêcher que les obtenteurs européens aient accès au marché français. Ils gagnent du temps pour arriver à proposer une gamme de cépage cohérente. En attendant, ils se moquent bien de la santé des gens qui traitent…
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Gracia jean paul Le 23 janvier 2020 à 07:52:01
Voilà bien une réaction typiquement française . On se mêle de tout, il y a les autres, puis nous, bien plus intelligents. Que d'énergie perdue ! Je reste persuadé que celui qui crée a le droit de choisir le nom de sa invention. Pensez que le quidam ne fera pas la différence entre le Cabernet franc et le cabernet cortis est le prendre pour un simple d'esprit. L'inao et surtout Franceagrimer (qui préfère rendre à l'Europe l'argent destiné aux vignerons français, plutôt que d'accélérer les dossiers) ferait mieux de s'occuper du cœur de leur métier. La bonne pensée moraliste, souvent unique, ne copine pas avec la liberté d'entreprendre, la liberté tout court.
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