ui aux cépages résistants, à condition qu’ils ne fassent pas leur nid dans celui des autres. C’est le message qu’a fait passer le conseil des vins de FranceAgriMer à l’administration.
Le 19 décembre, il devait se prononcer sur le classement de 7 variétés résistantes obtenues en Italie : cabernet eidos, cabernet volos, fleurtai, merlot kanthus, merlot khorus, sauvignon kretos et sauvignon rytos. Pour six d’entre eux, les discussions n’ont duré.


Le conseil a accepté de classer provisoirement le Fleurtai, un cépage blanc. Si le ministre de l’Agriculture suit son avis, les vignerons français pourront bientôt le planter comme c’est déjà le cas pour son frère, le Soreli.
En revanche, le conseil a refusé de classer le cabernet eidos et le sauvignon rytos car des chercheurs ont trouvé que le Bianca, leur géniteur résistant au mildiou, peut être attaqué par des souches de cette maladie. Inutile donc de les autoriser. Ils risqueraient d’être rapidement victimes d’attaques.
Au sujet du cabernet volos, du merlot kanthus et du sauvignon kretos, le conseil ne s’est pas prononcé, faute d’éléments.


Restait le cas du merlot khorus, une obtention intéressante, mais qui porte le nom d’un grand cépage français. « Les professionnels du conseil considèrent que les variétés résistantes qui portent le nom d’un cépage français usurpent ce nom et qu’ils portent atteinte au patrimoine français. Ils demandent à l’administration d’étudier les moyens d’empêcher cela », explique Didier Josso délégué à la filière chez FranceAgriMer. Dans l’attente d’une réponse, ils ont reporté leur vote.
Une piste a été évoquée : demander au ministère de l’Economie d’interdire l’inscription des noms des cépages litigieux sur les étiquettes. Il semble tout à fait autorisé à le faire contrairement au ministère de l’Agriculture. Mais cela n’empêcherait nullement le merlot khorus et consorts de prospérer en dehors de la France.


Après les nouvelles obtentions, le conseil s’est penché sur quelques cépages actuels, dans le but d’accroitre leur rayonnement. C’est ainsi qu’il accepté que le grenache puisse s’appeler garnacha, comme en Espagne, et le pinot gris, pinot griggio. Les producteurs de ces variétés trouveront plus facilement des débouchés à l’export.
Enfin plusieurs simplifications ont vu le jour. A l’avenir, on pourra désigner par le seul mot de grenache toutes les couleurs de cette variété : plus la peine d’écrire grenache noir ou grenache gris pour désigner des vins de ces cépages. Grenache suffira. De même pour le grolleau et l’aramon.
Et pour les gamays de Bouze, de Chaudenay et Fréaux, il suffira d’indiquer gamay.
Désormais, il appartient au ministre de l'Agriculture de suivre ou non, ces avis du conseil.