S’il ne restait pas quelques transactions de lots médaillés ou certifiés bio, les données seraient bien pires » soupire un courtier bordelais. Datés du 4 au 15 novembre derniers, les derniers relevés de transaction vrac du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) indiquent que le prix moyen du tonneau de Bordeaux rouge 2018 dépasse de justesse 900 euros. Avec moins de 40 contrats et 10 000 hectolitres concernés, ce qui représente de faibles volumes, mais significatifs selon les nouvelles modalités de communication du service économique du CIVB*.
Consulté par Vitisphere, le dernier relevé en date montre que 75 % des volumes du millésime 2018 sont échangés entre 700 et 1000 € le tonneau. Si les volumes contractualisés au tiers de la campagne 2019-2020 augmentent par rapport à la petite campagne 2018-2019, ils restent bien inférieurs à ceux enregistrés sur la décennie passée. La chute des cours en dessous de seuils psychologiques ne permettant pas de relancer les commercialisations. Il faut dire qu’entre la baisse des ventes en grande distribution (les dernières foires aux vins le confirment) et les incertitudes sur les marchés export (des Etats-Unis à Hong Kong), les perspectives de reprise commerciale semblent toujours plus incertaines pour la filière des vins de Bordeaux.
Ne souhaitant pas commenter avant la prochaine assemblée générale du CIVB (ce 16 décembre), les élus girondins tablent sur la relance par la mobilisation de tous dans les opérations de promotion collective qui s’annoncent, notamment la première Saint-Vincent des vins de Bordeaux (24-25 janvier 2020).
* : Que ce soit La Vigne ou Sud-Ouest, la presse est privée de cotations officielles depuis octobre, le bureau du CIVB préférant assurer la communication de ces cours auprès de ses adhérents toutes les deux semaines (sans cotation si moins de 4 contrats ont été enregistrés).