Les résultats sont des plus encourageants ! », lance Sébastien Attias, le responsable du pôle de développement technique de la chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône, à propos de la détection des symptômes de la flavescence à partir d’une caméra infrarouge embarquée sur les machines à vendanger. « Il y a, en effet, près de 80 % de cohérence entre les résultats délivrés par la caméra et ceux issus de la prospection à pied », se félicite Sébastien Attias.


Il tire ces conclusions de l’essai réalisé, cette année, sur trois hectares de vignes localisées dans les départements des Bouches-du-Rhône et du Var. Au moment des vendanges, la machine intervenant dans ces parcelles a été équipée d’une caméra infrarouge à l’arrière du rétroviseur. « L’opérateur qui conduit la machine n’a pas à s’en soucier, c’est un appareil autonome qui capte des images partout où passe la vendangeuse, explique Sébastien Attias. C’est d’ailleurs l’un des principaux atouts de cette technologie. La période de prise de vue correspond en outre à la sortie des symptômes de flavescence dorée. » Contrairement à la prospection par drone qui a également fait l’objet d’essais, la caméra fonctionne quelle que soit la météo, pluie, vent…
Au vu de ces résultats, la chambre d’agriculture, qui a mis en place cette expérimentation pour la première fois en 2018, va reconduire ces essais l’an prochain à plus grande échelle. Objectif, faire homologuer cette technique parmi les moyens de détection de la flavescence dorée par le service régional de l’alimentation (SRAL). « À ce jour, seule la prospection à pied est reconnue, expose Sébastien Attias. 80 % du vignoble départemental est inspecté de la sorte. Mais, cela mobilise 500 personnes durant deux mois. » D’où la nécessité de trouver des alternatives.