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erait-ce le visage du négoce des années 2020 qu’EthicDrinks est en train de dessiner ? Le projet en tout cas y ressemble. Si les années 2000 ont vu une mutation du métier vers un investissement dans le vignoble, la prochaine décennie pourrait imprimer un changement dans la façon d’exercer avec la prise en compte du facteur environnemental dans l’exercice du métier. C’est en tout cas le pari pris par Mickael Alborghetti, qui a notamment fait ses armes chez Georges Vigouroux à Cahors. En créant EthicDrinks à Bordeaux, Mickael Alborghetti pose une intention : « le vignoble met en place des initiatives environnementales tous azimuts, mais le négoce ne poursuit pas ce progrès en développant un commerce respectueux de l’environnement ». Il est vrai que la plupart des marques de vin se bornent à mettre en avant un logo AB ou HVE, et parfois fait le choix d’un packaging à empreinte environnementale réduite.
EthicDrinks a choisi de mener une véritable stratégie de commerce éco-responsable, imposant une disruption dans l’approche du métier de négoce. Achetant des vins de toute la France ayant été produits sous tous labels environnementaux (Terra Vitis, HVE, biodynamie…, au prix du marché), l’entreprise choisit un packaging le plus vert possible pour que chaque élément soit le plus respectueux de l’environnement. « Nous bannissons le plastique » affirme Mickael Alborghetti, qui reconnaît que pour l’instant le verre reste la meilleure solution de contenant grâce à son « excellente recyclabilité ». Par ailleurs, EthicDrinks compense ses émissions de carbone avec la création de partenariats avec des associations en Inde et en Afrique ayant des actions en faveur de la baisse des émissions. Elle privilégie le rail et s’intéresse de près au déplacement en bateau. Au final, la société est certifiée carbone neutre. Et pour garantir que ces ambitions seront pérennisées dans la vie de la société, Ethic Drinks, qui associe Mickael Alborghetti à quatre actionnaires, est labellisée Corp B, ce qui certifie que l’entreprise n’a pas seulement un but financier mais également écologique et humain. Les vins devraient sortir d’ici la fin de l’année avec une dizaine de références. Et Mickael Alborghetti d’assurer que les acheteurs sont très intéressés. Reste à sourcer : les producteurs intéressés sont appelés à se faire connaitre !
