Aléas climatiques
Le vignoble gagne un an pour réviser les barèmes de l’assurance récolte

Demandé par l’ensemble de la filière viticole, le moratoire sur la révision du cahier des charges de l’assurance multirisque climatique est acquis.
« C’est officiel, les discussions sur de nouveaux barèmes de l’assurance récolte sont reportés à l’an prochain pour le secteur viticole. En 2020, les trois barèmes resteront tels quels » annonce Jérôme Despey, le président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer. Proposé par le ministère de l’Agriculture suite à une étude de CER France, le nouveau cahier des charges a été jugé inacceptable par la filière viticole, craignant une baisse de capital par hectare couvert.
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« La nouvelle méthode de calcul se basait sur des mercuriales différenciant les AOP et IGP, pour fixer un prix duquel était déduit des frais de vinification, pour donner la capacité d’assurance aidée à 65 %. Ce barème aurait eu trop d’impact, en excluant beaucoup de parcelles du dispositif » explique Jérôme Despey, soulignant que « si aujourd’hui plus de 30 % des surfaces viticoles françaises sont assurées, c’est grâce à l’attractivité et l’accessibilité du dispositif. »
Portée par une lettre de l’Association Générale de la Production Viticole (AGPV) et la Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FNSEA), la demande d’un moratoire d’un an a été validée par le Comité National de Gestion des Risques en Agriculture (CNGRA). Les rencontres entre la filière vin et le ministère sont prévues cet automne, pour discuter dès la fin des vendanges des nouveaux barèmes applicables en 2021 pour le contrat multirisque climatique du vignoble. Le vignoble comptant demander à nouveau de ne plus recourir à la moyenne olympique au vu de la multiplication des aléas climatiques (gel, grêle, sécheresse, inondations...).