Médoc

Au lieu de rogner, il tisse des ponts de vignes

 Souvent, on réinvente la roue dans le vignoble » note, amusé, Luc Peyronnet, le chef de culture du château Phélan Ségur (70 hectares en appellation Saint-Estèphe). S’inspirant d’anciennes pratiques viticoles, sans fil de relevage, le technicien réalise avec ses équipes des ponts sur des pieds de vigne. Cette technique de tressage n’utilise que le fil porteur et « on remonte les branches petit à petit et on fait le pont, en liant les branches de part et d’autre du pied. On enroule les branches sur elles-mêmes » explique Luc Peyronnet. Qui glisse qu’en « évitant de couper l’apex, on imagine que cela équilibrera plus le feuillage et la grappe. Avec moins d’entre-cœurs et de verjus. »

Effets à mesurer

Avec de premiers essais lancés en 2019, ces ponts seront reconduits en 2020 pour mesurer les effets de la technique sur la vigueur et la physiologie des grappes et raisins des pieds de merlot et cabernet sauvignon répartis sur plusieurs parcelles (l’ensemble du test représentant l’équivalent d’un hectare). Demandant moins d’effeuillages, mais plus d’opérations de relevage, le coût économique de la pratique sera également mesuré.