l est bien loin le temps du congrès d’Albi où les IGP refusaient catégoriquement de mettre des mesures agro-environnementales dans leurs cahiers des charges. « En matière d’enjeux environnementaux, nous nous sommes déjà engagés avec les cépages résistants. Désormais, nous allons le faire avec la certification environnementale » a lancé Gérard Bancillon, président de la Confédération des vins IGP de France à la clôture du congrès de Lourmarin (Vaucluse), ce 14 juin. Et d’annoncer que, dans 5 ans, la 60 % des IGP auraient introduit une référence à charte environnementale de niveau 2 dans leur cahier des charges.
Cette décision, la Confédération des IGP la partage avec les Vignerons coopérateurs qui doivent également l’annoncer lors de leur congrès à Marciac en présence du Ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume. « Deux tiers des vins IGP sont produits par les caves coopératives » commente Gérard Bancillon. Il était donc naturel d’en faire un objectif partagé avec les Vignerons coopérateurs. Par ailleurs, cet engagement concernera principalement les vignobles du Sud de la France, puis que 75 % des vins IGP y sont élaborés.
Reste que la Confédération des IGP de France ne prend pas position sur les chartes environnementales de niveau 2 elles-mêmes. En la matière, le choix est pléthorique. Il existe ainsi 27 démarches pour la viticulture. Les caves coopératives, les viticulteurs devront faire leur choix. Et les exigences du négoce compteront. Castel a choisi Terra Vitis (certification environnementale de niveau 2), tandis que Grand Chais de France cherche du HVE (certification environnementale de niveau 3). Une stratégie construite de la production pourrait ainsi donner une nouvelle dynamique au rapport de force avec le négoce, ainsi que revoir la construction du prix. Car, il faudra faire un choix. La gestion des différentes certifications en cave devient un casse-tête avec des cuves plus ou moins remplies…
La Confédération des vins IGP de France rejoint l'Association nationale pour le développement de la Certification haute valeur environnementale. "Outre les Vignerons indépendants qui sont membres fondateurs, nous sommes la seule organisation professionnelle viticole à y adhérer" indique Gérard Bancillon, président de la Confédération. Selon lui, en devenant adhérent, les IGP pourront ainsi être acteur et force de proposition sur la HVE.