Certains d’entre vous ont-ils déjà fait du solex ? Y a-t-il des appréhensions ?”. Franck Gourdon sonde son public. Ce matin, un groupe d’une petite douzaine de personnes travaillant dans le tourisme est venue à l’invitation du vigneron tester une activité en plein développement sur son domaine de Pied Flond à Martigné-Briand (Anjou).
Passionné de solex depuis qu’il est adolescent, Franck – la petite quarantaine – a amassé au fil des années, une soixantaine de machines, dont une petite partie est roulante. Depuis quelques mois, il propose avec sa femme Catherine une prestation complète de 3 heures pour les touristes : balade d’une heure dans le vignoble à solex, visite de la cave, puis dégustation et grignotage. Le tout pour 49 €.
Avant le départ, avec pédagogie, sourire et calme, Franck expose les rudiments de fonctionnement du deux-roues. Comment démarrer, freiner, s’arrêter… Chacun des convives, casque sur la tête, débute par une boucle de quelques centaines de mètres à l’entrée du domaine. Franck observe les comportements de chacun, apporte les conseils nécessaires pour lever les angoisses classiques, notamment sur le soi-disant côté “casse-gu…” du solex avec le poids du moteur à l’avant.
Quelques minutes plus tard, tout le monde s’engage en file indienne sur les chemins de falun au milieu des vignes, accompagné par Franck. A mi-parcours, après avoir sillonné à travers les vignes et les hameaux du village, le groupe fait une pause sur un espace enherbé dans les parcelles de chenin et cabernet franc, avec vue sur les coteaux voisins. L’occasion de discuter vignes, paysage, appellations, patrimoine local… un verre de Cabernet d’Anjou d’une main et une tranche de saucisson de l’autre.
Puis retour au domaine. La prestation se poursuit par une visite de cave avec explications techniques, dégustations. Et bien sûr, vente de vins… pour boucler l’animation.
L’activité séduit, mais Franck et Catherine ne veulent pas se laisser déborder. Pour l’heure, les vignerons ont fait appel à un stagiaire pour les aider dans la logistique, mais ils tiennent dans un premier temps à assurer les prestations eux-mêmes. “C’est une vraie passion, mais notre vrai métier, c’est d’abord vigneron”, insiste Franck, à la tête de 25 ha.
Et, en clin d’œil, pour en faire une véritable signature du domaine, un petit solex s’est invité sur toutes les étiquettes des vins du domaine.