n matière de packaging, « il est toujours plus compliqué de moderniser une étiquette existante que d’en créer une » pose Anne-Sophie Larvor, la responsable marketing de l’Union de Producteurs de Saint-Émilion (UDPSE). La cave coopérative dévoilait lors du salon Vinexpo Bordeaux deux évolutions packagings sur ses gammes Aurélius et Galius, en Saint-Émilion Grand Cru. Dans les deux cas, l’objectif est de monter en gamme pour en faire des têtes de cuvée.
Dans les deux cas, les codes originaux ont été conservés, mais adaptés selon l’ampleur des changements désirés (voir photo ci-dessous). Sélection parcellaire de 20 000 cols pour un prix de vente de 24,95 € en caviste, l’étiquette Galius était précédemment sur un papier jaune, avec un petit laurier doré au-dessus de son nom stylisée et une pièce de monnaie antique dans un motif tramé peu visible. Pour en augmenter la noblesse, l’étiquette est devenue texturée, avec plus de relief et un rendu de parchemin blanc, avec une taille de laurier accrue pour devenir un blason, où la pièce de monnaie est insérée. Ayant suscité des débats, le contour déchiré du papier a finalement été conservé, note Anne-Sophie Larvor, ayant été modernisé avec un liseré doré.
Pour Galius, la nécessité de créer un territoire de marque a rendu la modernisation plus importante. Avec 30 000 cols pour un prix de vente de 17,75 €, l’étiquette repose sur un glaive, en référence à l’histoire d’un centurion romain qui a été remercié pour ses services avec des vignes. Pour être plus impactante que la précédente double étiquette, misant sur les motifs en arrière-plan, le nouveau packaging renforce et agrandit le graphisme du glaive, avec une dorure, un relief et un vernis ton sur ton. Prenant le parti du papier noir plus tranchant, l’étiquette est adoucie par une frise dorée aux motifs antiques.