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Des vignobles bénis du changement climatique ? Un "mythe"
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Étude Vinexpo
Des vignobles bénis du changement climatique ? Un "mythe"

L’idée que de nouvelles régions pourraient devenir des el dorados viticoles grâce au dérèglement du climat est à relativiser avec l'ensemble des conséquences de cette nouvelle donne. Selon l’étude d’un chercheur parisien commanditée par Vinexpo.
Par Alexandre Abellan Le 14 mai 2019
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Des vignobles bénis du changement climatique ? Un
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 Si de nouvelles zones propices à la viticulture sont en émergence, comme le sud de la Grande-Bretagne, l’évocation de futurs eldorados de la viticulture mérite d’être soumise à un examen critique » alerte le professeur en sciences économiques Patrice Geoffron (université Paris-Dauphine), ce 14 mai durant le premier symposium Vinexpo (parc des expositions de Bordeaux). Présentant les conclusions de deux mois d’étude sur la filière du vin, le chercheur explique en effet que le changement climatique aura de multiples conséquences.

Croissance des aléas

À commencer par une croissance des aléas, les phénomènes de gel, grêle, inondations… seront plus fréquents et n’épargneront pas les rendements de ces nouveaux vignobles. Le changement climatique aura aussi un impact sur les stabilités économiques et politiques mondiales, selon la mise en application de l’accord de Paris et la diffusion des nouvelles technologies à faible emprunte carbone esquisse Patrice Geoffron. Qui note que de nouvelles orientations de politiques énergétiques peuvent créer de fortes instabilités politiques, comme le mouvement des gilets jaunes en France, qui a suivi une hausse du prix de l’essence et anticipé une augmentation des taxes.

Économie plus instable

« Dans une économie mondiale plus instable du fait du changement climatique, le ferme ancrage des nouvelles zones de production n’est pas assorti de garanties » avance Patrice Geoffron, soulignant que la consommation mondiale de vin est très sensible à l’environnement international : la crise de 2008 a marqué une rupture dans la croissance de la consommation mondiale de vin, qui ne cesse de s’effriter depuis selon les données de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV). Sans compter que ce nouveau nouveau monde viticole se heurtera à la concurrence des vignobles existants (de l’ancien et du nouveau monde). En matière de scénarios prospectifs, « il n’y a pas d’un côté le paradis et de l’autre l’enfer » estime Patrice Geoffron.

Lanceur d’alerte

Le chercheur note que malgré les adaptations du vignoble aux effets du changement climatique et ses actions pour réduire son empreinte carbone, « le futur de la filière vin ne sera pas défini par elle seule. Il s’agit d’un déterminisme exogène » dépendant de l’empreinte carbone de l’économie mondiale. Pour la faire évoluer à la baisse, la filière vin doit devenir un lanceur d’alerte estime Patrice Geoffron, ayant la capacité de montrer les impacts tangibles : « les données sur l’avancement des dates de vendange ou la montée en alcool des vins sont bien plus parlantes dans le public que des informations sur des milliards de tonnes de CO2 émises chaque année. »

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Tous les commentaires (2)
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BoirBio Le 03 juin 2019 à 13:50:52
Parler pour ne rien dire. Cessez un peu de colporter des généralités!
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craoux Le 15 mai 2019 à 09:51:20
Je sais, ce que j'évoque dans la foulée est un peu hors sujet ... quoique ! Certes, avec le changement climatique, l'émergence de "nouveaux vignobles" est un possible vrai sujet ... encore que plus au "nôôrd" et à l'est, le lobby des grandes AOP installées (à bulles ou pas) saura mettre le holà aux ambitions de création ou d'extension de néo-vignobles tous azimuts ! J'en reviens à mon propos : quand je regarde les étiquettes et que je relève, par exemple, que de l'AOP Ventoux rosé est conditionné par Oeno Terra dans l'Aude (distance à parcourir de 300 à 350 km - foire au rosé du moment chez LIDL), qu'à Saint-Priest (dans le Rhône du côte de Lyon si je ne me trompe pas) sont embouteillées toutes sortes d'appellations et d'IGP bien évidemment non produites localement loin s'en faut (aberrant !), je me dis que la question de l'embouteillage sur la zone de production devrait être au plus vite une contrainte à intégrer (à renégocier) dans la réglementation UE. Le bilan CO2 de cette activité (conditionnement) devra nécessairement être regardé de plus près. On peut être satisfait en tant que consommateurs que la filière prenne conscience de la nécessité d'aller vers la conversion "Bio" mais il serait incohérent que la question du conditionnement sur la zone de production ne soit pas remise au débat.
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