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Les ventes des vins de Bordeaux "dans un creux de vague"
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"Pas de panique"
Les ventes des vins de Bordeaux "dans un creux de vague"

Alors que les contrats à 1 000 euros/tonneau suscitent l’émoi, Allan Sichel, le président de l’interprofession des vins bordelais, appelle à relativiser et, surtout, patienter jusqu’à la reprise.
Par Alexandre Abellan Le 30 avril 2019
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Les ventes des vins de Bordeaux
À

contre-courant, et la tête sous l'eau. Que ce soit en vrac ou en bouteilles, en France ou à l’export*, les vins de Bordeaux affrontent une campagne commerciale qui leur est défavorable. La filière girondine se trouve « dans un creux de vague, très difficile à vivre pour nous tous » constate Allan Sichel, le président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB), lors de son assemblée générale du 29 avril. Les analystes de l’interprofession girondine voient dans ces difficultés le contrecoup de la récolte historiquement faible de 2017 (-39 %, suite au gel printanier). Les faibles disponibilités en volume entraînant une forte hausse des cours, fermant des marchés qui s’orientent vers d’autres approvisionnements.

Patience

Pour relancer la demande, les cours du millésime 2018 sont à la baisse en vrac, ce qui ne manque pas d’alerter la production. Si en Bordeaux rouge le cours moyen est de 1 305 euros le tonneau depuis le début de la campagne 2018-2019, le vignoble ne bruisse que des 40 00 hectolitres qui ont dernièrement été négociés à 1 000 €/tonneau. « Ces volumes sont le signe d’un manque de trésorerie de viticulteurs et de négociants. Je le comprends et je le regrette, ce n’est pas un bon prix. Mais il ne faut pas susciter la panique » réplique Allan Sichel.

Deux ans pour se stabiliser

Appelant à la patience, les services économiques du CIVB envisagent une reprise commerciale au deuxième semestre 2019. En se basant sur des extrapolations macroéconomiques et l’expérience du petit millésime 2013. « Il faut deux ans pour se stabiliser après une petite récolte » résume Allan Sichel. Pour le négociant, il est désormais urgent pour la filière bordelaise de se doter d’outils de prévisions de commercialisation et de pilotage de la production. Un plaidoyer pour déployer le plan Bordeaux Ambition 2025, qui vise à accoucher d’une nouvelle vague. Les surfeurs vous le diront : à Bordeaux, il est possible de remonter avec panache le courant grâce au mascaret.

 

* : Sur le marché domestique, « l’activité promotionnelle en magasin » est au plus bas, tandis que la demande chinoise s’est fortement rétractée, « on était sur une dynamique forte de croissance. Avec les accords de libre-échange de l’Australie et du Chili, il y a un écart de compétitivité » explique Allan Sichel. Qui précise ne pas être désespéré : « l’intérêt est, toujours là pour les vins de Bordeaux en Chine », s’appuyant sur l’attractivité du millésime 2018, visible lors de la dernière semaine des primeurs.

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Tous les commentaires (2)
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Conf?d?ration paysanne de Gironde Le 06 mai 2019 à 14:41:29
Grande révélation : Il y a une crise de commercialisation des vins de Bordeaux ! Si MM. Sichel et Farges lisait les statistiques du CIVB, il aurait perçu « ce creux » bien avant. A vrai dire depuis février 2018. Quand on gratte la queue du dinosaure CIVB, il faut un an pour que ça remonte au cerveau. Ce qui frappe aussi dans leurs déclarations, c'est le fait qu'ils se positionnent en simples spectateurs commentant ce qui se passe sous nos yeux. Comment des dirigeants de l'interprofession viticole la plus puissante de France peuvent-ils se dédouaner gentiment de ce naufrage commercial, alors qu'ils ont eu toutes les cartes en main ? Avec en plus de nos CVO, 5 millions d'euros de subventions publiques ces dernières années pour la promotion du commerce vers les pays tiers… qui justement s'effondre ! Cette irresponsabilité saute encore plus aux yeux, quand le flash du syndicat des Bordeaux impute à tous, la responsabilité de la situation : « C’est parce que nous tous, viticulteurs, courtiers, négociants, trouvons toujours (…) une bonne excuse pour accepter la marche inférieure ! ». « C’est bien nous qui générons cette baisse ( par )des propos toujours plus alarmistes ». Si tout le monde est responsable, à quoi servent donc les dirigeants et l'orientation qu'ils sont censés donner ? Ce qui est grave, c'est l'indigence des solutions ou plutôt leur absence. On appelle à « patienter ». On nous dit un peu plutôt que « Des mécaniques vont se mettre en place parce que 2018 est un très beau millésime ». Quelles mécaniques ? Mystère. Parler d'un simple « creux conjoncturel » nécessiterait une explication, là où on voit plutôt un phénomène structurel. C'est ce qu'on serait en droit d'attendre de vrais dirigeants.
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VignerondeRions Le 03 mai 2019 à 15:50:12
Mon cher Allan, patienter est un mot qui me heurte un tantinet le timpan. J'ai gelé puis grêlé en 2017 donc pas de récolte. Les banques ont été très correcte j'ai pu faire des reports d'emprunts et des emprunts de trésorerie pour passer l'année. J'ai beaucoup travaillé en 2018, avec 9 traitements de contact j'ai eu une récolte normale. Aujourd'hui en dessous de 1200/1300 euro le TX, avec les contraintes qu'on nous impose, nous ne pouvons pas vivre, sans parler de rembourser le manque de récolte de 2017. Alors vous êtes tous très gentil dans la grande maison CIVB mais vous semblez être incapable d'anticiper. Déjà en 1991 il a fallut attendre des lustres pour retrouver une commercialisation et des cours "normaux". Presque 30 ans après nous en sommes au même point. La conclusion est assez simple, soit vous n'avez pas été capable de faire les bons diagnostics, qui permettent de prendre les bonnes mesures, soit vous n'avez pas envie de prendre les bonnes mesures. Je remarque que dans les 2 cas ce sont toujours les vignerons qui assument. Alors attendre quoi, une hypothétique gelé dimanche, une grêle phénoménale ou un sursaut de nos dirigeants ? J'ai comme l'impression que les deux premières risque d'arriver avant la troisième. Cordialement.
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