lors que la sécheresse devient inquiétante ce printemps en Languedoc, les quatre réunions publiques organisées cette première quinzaine d’avril pour présenter le schéma Hérault irrigation, voté en décembre dernier par l’assemblée départementale, tombent à point nommé. Ce mercredi 3 avril, une soixantaine de personnes est venue assister celle organisée à Gignac, pour présenter les projets pour le Cœur d’Hérault. Dans ce secteur, les besoins viticoles recensés représentent 8 500 ha.
« C’est au-delà des possibilités offertes par la ressource en eau du lac du Salagou, qui permettra d’irriguer 2 800 ha », annonce d’emblée Fabien Groud de CCE&C, bureau d’étude mandaté par le Conseil départemental pour réaliser les études. D’autres solutions sont donc envisagées comme la création de deux retenues hivernales dont une de grande capacité (2 millions de m3). Dans certains secteurs trop éloignés comme la zone de Cabrières, aucune solution collective n’est envisageable, mais le Département apportera son soutien aux projets individuels. Les premiers projets collectifs à partir du Salagou pourraient être mis en œuvre d’ici 2020, dans quatre secteurs : l’aire de la Vicomté d’Aumelas (1745 ha), Adissan (300 ha), Saint Saturnin- St Félix de Lodez-Montpeyroux (700 ha) et Liausson (105 ha). A condition que les fonds FEADER puissent être débloqués. La partie est loin d’être gagnée car la concurrence est forte entre tous les projets en cours dans la région. L’Europe, qui a déjà financé 7 500 ha, n’ira pas au-delà des 10 000 ha pour l’ensemble de la région. Les porteurs de projet vont devoir se montrer très convaincants pour décrocher les aides.
Le plan Hérault Irrigation 2018-2030 prévoit d’apporter l’irrigation sur 22 400 ha (don 85% en vigne) alors que les besoins identifiés s’élèvent à 35 500 ha. A ce jour, 34 500 ha de vigne sont déjà irrigués dans l’Hérault.