École de Villeneuve-de-Blaye
La justice requiert la relaxe pour les deux châteaux impliqués

Le parquet a requis la relaxe mercredi 20 mars à Libourne (Gironde) au procès inédit de deux châteaux bordelais qui avaient procédé en 2014 à l'épandage de fongicides près d'une école où 28 élèves et une enseignante avaient été pris de malaises.
"Il n'y a aucun lien de certitude sur le lien de causalité entre les épandages et les malaises" a conclut la procureure Sandrine Ballanger lors de son réquisitoire le 20 mars au tribunal correctionnel de Libourne. Celle-ci a demandé "plutôt une relaxe pour les deux châteaux impliqués dans l'intoxication des éléves de l'école de Villeneuve-de-Blaye.
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Les deux domaines d'appellation côtes-de-Bourg comparaissaient en tant que personnes morales pour «utilisation inappropriée de produits phytopharmaceutiques».
Le 5 mai 2014 à l'école primaire de Villeneuve-de-Blaye (Gironde), «beaucoup de gens se sont sentis mal, la maîtresse a eu un malaise, on avait mal à la tête, à la gorge, on avait les yeux qui piquaient», a raconté la jeune Maélia.
Le tribunal a visionné le témoignage de cette élève diffusé à l'époque sur France 3 à la demande de Me François Ruffié, avocat de la Sepanso (association de protection de la nature), partie civile au côté d'une autre association écologiste, Générations Futures.
L'école de Villeneuve est située tout près des parcelles des deux châteaux qui avaient été traitées ce 5 mai 2014, avec des produits autorisés..
Castel La Rose, en agriculture conventionnelle, avait utilisé les fongicides Eperon et Pepper. Quant à Escalette, en «bio», il avait épandu de la bouillie bordelaise, de l'Héliocuivre et de l'Héliosoufre S.
Le tribunal correctionnel rendra sa décision le 30 avril à 13h30.