L’Espagne est sans doute l’origine la moins chère du monde ! » s’exclame un courtier. Les prix départent avoisinent les 25 euros/hl pour un rendu France autour de 35 euros/hl. Des prix inférieurs à ceux affichés lors de la campagne 16/17, marquée par un bond des importations de vins espagnols en France. L’Hexagone importera-t-elle à nouveau un volume important de vins espagnols cette année ? Difficile de le savoir précisément, les derniers chiffres d’importations publiés par FranceAgriMer s’établissent sur les quatre premiers mois de la campagne. L’office rapporte pour cette période une nette baisse des importations avec 2,13 millions d'hl. « Il y a des transactions en provenance de l’Espagne mais il est difficile de dire si elles sont orientées à la hausse. Les exportateurs n’ont pas d’urgence à se couvrir » précise le courtier. En effet, les prix baissent de semaine en semaine depuis la récolte ce qui conduit les acheteurs à un certain attentisme d’autant que le marché mondial n’est pas des plus dynamiques. Les transactions pourraient ainsi continuer de traîner en longueur pour acheter au meilleur prix. Par ailleurs, si un gel précoce venait à malmener le vignoble français marqué par une précocité exceptionnelle, la tendance pourrait également s’inverser.
En 2018, les exportations de vins en vrac espagnols ont 10,315 millions d’hl pour un chiffre d’affaires de 599.4 millions d’euros, selon l’Oemv. L’année avait été marquée par un retrait des volumes vrac exportés (de 17%) mais une progression de la valeur 8%). La France, principal marché du vrac espagnol, représente 37,5% du volume et 36% de la valeur totale exportée en 2018. C'est le marché qui a réduit le plus ses achats en valeur absolue (soit une perte de 590 000 hl).